Cine-emotions

Cellule 211, thriller sans demi-mesure.

De part ses premières images et son succès aux Goyas, Cellule 211 s'annonçait comme un film coup de poing violent et choc. On ne peut que le confirmer à la sortie de la salle…


Soucieux de faire bonne impression avant de faire ses débuts en tant que maton dans une prison, Juan décide d'aller dans son nouveau lieu de travail, histoire de se familiariser. Jour de malchance pour lui, il tombe dans une mutinerie et doit se faire passer pour un prisonnier s'il veut s'en sortir. C'est alors que la mutinerie se transforme en prise d'otage lorsque des prisonniers de l'ETA entrent en jeu, ainsi que le gouvernement.

Dans la veine des American History X, Un Prophète ou tout récemment le bijou Dog Pound, Daniel Monzon (The Kovak Box) plonge son film dans l'antre carcérale, bien décidé à y montrer du choquant et à faire trembler son spectateur. Entre violence et une dénonciation politique un peu tiré par les cheveux, le thriller dramatique agit avec efficacité. Cellule 211 rafle huit Goyas (l'équivalent des Césars espagnols) dont ceux mérités de meilleur réalisateur, meilleur film et meilleur acteur (pour un Luis Tosar exceptionnel). Pourtant, Cellule 211 était opposé aux somptueux (mais long) Agora d'Alejandro Amenabar.


Si Cellule 211 apparaît presque plus comme un thriller de divertissement sur grand écran, Monzon confirme bien la dénonciation politique. Tout d'abord, l'insalubrité et le traitement des prisonniers (une logique de tous les films qui veulent réussir dans ce genre) puis surtout une sorte de dénonciation politique, plus fortement ressenti en Espagne, puisqu'il s'agit de montrer le comportement du gouvernement face à de tels problèmes (agir ou pas, et dans quelle limite) et la place de l'ETA dans le poids des négociations, preuve qu'il y a un réel malaise.

Derrière cette puissante violence sur certaines scènes et de l'émotion dans d'autres, il faut souligner la prestation des acteurs, et notamment Luis Tosar (qui interprète le terrible Malamadre), puissant dans son jeu, à la fois flippant et attachant, et Alberto Amman (Goya de la révélation masculine) très prenant dans ce rôle du timide maton qui devient un taulard effrayant. Derrière ces deux acteurs il faut souligner le talent de Daniel Monzon (que l'on espère très vite derrière une caméra) qui offre un thriller palpitant, plongeant dès les premières minutes son spectateur dans le suspense de l'histoire, sans aucun temps d'arrêt, ni lourdeur.

Cellule 211 s'inscrit dans la belle lignée de ces films ayant pour lieu d'action la prison, avec un thriller efficace et coup de poing à la fois, bien interprété et réalisé avec générosité.

NOTE : 14.5 / 20




CELLULE 211 : BANDE-ANNONCE VOST
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La note rose bonbon : Cellule 211, une cellule pas comme les autres…

 

Ce film est vraiment poignant, il a juste ce qu'il faut de violence à travers cette mutinerie, avec quelques scènes choquantes (donc âmes sensibles s'abstenir), mais toutes celles-ci collent vraiment bien avec le contexte.

Quand aux acteurs qui jouent le rôle de Juan (Alberto Amman, si le beau brun vraiment pas mal foutu et intelligent pour couronner le tout, une rareté de nos jours) et de Malamadre (le très flippant Luis Tosar) sont très convainquant.  Ils entrent complètement dans leur rôle et n'en sortent pas.

Bon les filles, désolée de vous décevoir mais n'imaginez pas de beaux taulards avec un corps d'Apollon ! Certes ils sont bien musclés (enfin pas tous) mais pour la beauté ce n'est pas vraiment ça. Donc si vous vouliez voir un casting de beaux mecs il faudra repasser car ce film n'est pas fait pour vous. Un film de mec en fait non ?

 



31/08/2010
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