Cine-emotions

Skyline, la SF n'a rien vu de nouveau.

Nouvelle tentative d'approche cinématographique de la science-fiction et du fantasme extraterrestre pour Skyline des frères Strause.



Après une soirée bien arrosée, un groupe d'amis est réveillé par d'étranges lumières dans le ciel. Ils découvrent avec horreur de gigantesques vaisseaux extraterrestres surplombant les métropoles du monde entier. De puissantes sources lumineuses semblent aspirer les hommes par milliers... La stupeur passée, la fuite et la résistance s'organisent. L'humanité est-elle condamnée à disparaître ?


Si Skyline se laisse regarder assez tranquillement, il n'offre rien de réellement nouveau au genre de la SF. La seule véritable intelligence du film, c'est cette espèce de fascination que peut avoir un public devant quelque chose d'extraordinaire ou qui relève de l'événementiel rare. Ainsi, ces lumières bleues débarquent, les gens sortent de chez eux pour contempler et savoir ce qui se passe, on filme, on prend des photos. Cette curiosité presque malsaine devient une faiblesse pour l'homme qui devient alors une proie évidente pour ces extraterrestres ayant beaucoup de ressemblances avec nos amis les pieuvres. En jouant sur le fantasme extraterrestre et l'invasion de notre planète par ces derniers, Skyline veut continuer à alimenter le mythe. Sauf que Skyline n'offre rien d'original et de novateur dans le genre, malgré pourtant de belles images et des effets spéciaux intéressants (les deux réalisateurs avaient travaillés sur ceux d'Avatar, 2012 ou encore Wolverine) et une plutôt bonne réalisation.





Derrière le cruel manque d'originalité de ce deuxième long métrage des frères Strause (Alien vs. Predator : Requiem), Skyline est bourré d'autres défauts trop récurrents. Même si le film n'a pas été financé par des majors, ou ne sort pas directement des grands studios hollywoodiens, trop d'ingrédients du film s'en inspirent et deviennent irritables pour le spectateur. On peut par exemple évoquer ce trop plein d'héroïsme orgueilleux, typique du genre, qui n'arrivera jamais à faire parler l'émotion ou le suspense. Il n'y a que l'action et l'image qui arrivent à tenir le spectateur en haleine, pas ses personnages. Les acteurs deviennent très rapidement énervants dans leurs jeux, jamais crédibles. Il suffit de regarder cinq minutes Eric Balfour (vu dans 24 heures chrono ou Massacre à la tronçonneuse) ou David Zayas (qui a joué dans Dexter ou Expendables) pour en juger. De retour à l'histoire pour en arriver au final, qui appelle une suite trop évidente qui est bien évidemment déjà prévue.


S'il fallait résumer Skyline, ce serait le début de Cloverfield (pour son côté stressant et mystérieux), Independance Day pour le milieu (pour le mythe de l'invasion extraterrestre) et enfin District 9 pour son final (un des héros devient monstre extraterrestre).


NOTE : 8.5 / 20



17/12/2010
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