Cine-emotions

Nos Resistances, la quête de l'insouciance.

Un film d'auteur qui revient sur l'engagement de jeunes adultes dans la Résistance, entre amour et guerre, le propos ne pouvait être qu'ambitieux.



Été 1944. François est un secouriste insouciant de dix-neuf ans, son désir secret est de pouvoir coucher avec son amoureuse. Un soir ils sont sur le point de franchir le pas, mais un résistant vient demander de l’aide. François monte au maquis pour impressionner la jeune fille et rejoint un groupe de quinze garçons immatures. Mais là-haut rien ne se passe comme prévu. La guerre les rattrape, marquant brutalement la fin d’une innocence et François se retrouve pris entre deux feux…


Le titre est assez évocateur en soi. La résistance à cette femme que François aime, mais qui ne peuvent connaître l'acte sublime qu'un jeune adulte peut autant désirer à l'époque. La résistance ensuite de tomber dans l'oubli et se morfondre dans les difficultés de la guerre. Cette guerre, thème principal du film nous plonge au milieu d'un groupe de maquisards, que va intégrer bien malgré lui François. Au départ, il est venu soigner une petite blessure de cheville, et se retrouve finalement avec une opération de la cuisse sur le dos. Il est donc contraint à rester dans le maquis puisque redescendre dans le village soulèverait les soupçons. François (interprété par un François Civil plutôt prosaïque) se retrouve donc dans les travers de la guerre, passant de l'excitation de l'engagement (il veut montrer à sa belle quel homme il est) à cette mélancolie et l'impossibilité de vivre ce qu'il vivait avec cette femme qu'il désire tant.


Nos Résistances aurait pu être un très beau drame sur l'existence et les difficultés de la guerre. Sauf que le film de Romain Cogitore n'arrive pas à se cerner lui-même. On ne sait s'il joue dans le registre du drame (comme on l'indique un peu partout) ou dans la comédie (puisque le film nous en offre). Effectivement, les dialogues peuvent parfois prêter à sourire (encore faut-il avoir un humour assez ouvert), on assiste à la belle opération de la jambe du blessé (il y a mieux qu'une gentille boucherie sans intérêt pour montrer la réalité de la guerre), soit donc des scènes un peu saugrenues dont on s'étonne de leurs présences. Romain Cogitore avait déjà abordé le sujet de la résistance chez les jeunes par le passé avant de signer ici son premier long: Des hommes qui mettait en scène deux jeunes résistants, Peigne et le Boucher, amenés à faire le guet au milieu d’une forêt un après-midi de juillet 1944. Les adolescents se posaient la question de savoir "Quand et comment devient-on, enfin, un homme ?". Leur réflexion était interrompue lorsqu'un soldat allemand tout à coup entrait dans leur champ de vision. La discussion laissait alors place à la violence et au règlement de compte. Pour Nos Résistances, on retrouve les mêmes thématiques, qui si elles sont intéressantes, sont très maladroitement traitées.

NOTE : 10 / 20



NOS RÉSISTANCES : BANDE-ANNONCE HD
envoyé par baryla. - Regardez des web séries et des films.


09/01/2011
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