Il Divo, Andreotti, le symbole italien
Il est probablement l'une des figures des plus emblématiques, mais aussi énigmatique de l'histoire de l'Italie. il s'agit de Giulio Andreotti, le célèbre homme politique italien, qui est le sujet principal du film de Paolo Sorrentino, Il Divo.
Qui est Andreotti ?
C'est encore mieux d'avoir vécu pendant que ce cher monsieur exerçait en tant que président du Conseil en Italie, ce qui n'est pas mon cas, Andreotti est une figure politique centrale depuis au moins 50 ans en Italie. Celui qui fut sénateur à vie, 26 fois ministres et 7 fois président du conseil incarne le monde politique italien. En effet, aussi charismatique soit-il, proche de Gasperi (l'Européen italien), Andreotti est surtout connu pour ses procès, les accusations que l'on porte contre lui sont grave : il est accusé d'avoir des liens avec la mafia, la loge P2 (dont fait parti Berlusconi… à vous de juger), les officines du Vatican ou encore les néofascistes. En 2003, il est acquitté pour le meurtre d'un journaliste, et pour faits « non avérés » pour ses liens avec la Cosa Nostra.
Une mise en scène implacable.
Sorrentino a du talent, en prouve que ces 4 seuls long-métrages ont été tous sélectionnés à Cannes (L'uomo in più ; Les conséquences de l'amour ; L'ami de la famille ; Il Divo). Le petit dernier dont il est question est Prix du Jury au festival de Cannes 2008. Il Divo est l'occasion de montrer sa maîtrise de la mise en scène, du décor, des jeux de caméras divers, et sa maîtrise du sujet politique. Le film est servi par un excellent Toni Servillo dans la peau d'Andreotti, entre calme, droiture et impénétrabilité du personnage. Son jeu fascine, et Andreotti est clairement le centre du film.
Un film difficile à cerner.
Toutefois, il s'agit bien là d'un film politique, et donc de connaître bien le sujet : Andreotti et la politique italienne de l'époque. Andreotti est toute une histoire de la vie politique en Italie depuis 1945. Pour autant, le film est complexe, des phases, des dialogues sont difficilement compréhensibles, car très rapide. Et pourtant paradoxe, le film traîne en longueur sur certaines scènes, et est rapide sur d'autres où le spectateur serait presque curieux d'en savoir plus (notamment les accusations, les meurtres, la politique de la Démocratie Chrétienne et le courant d'Andreotti). Du coup, si vous êtes trop curieux, et que le film vous a fasciné, courez étudier l'histoire politique de l'Italie depuis 1945 et l'histoire d'Andreotti.
LA NOTE: 12/20
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