Cine-emotions

Mon Pote: une comédie trop tendre.

Après Le Cœur des Hommes, Marc Esposito revient pour son cinquième long avec une nouvelle comédie ayant pour thème l'amitié.


Victor est le patron d'un magazine automobile. Un jour, il va parler de son travail dans une prison. Il y rencontre un ancien braqueur, Bruno, fan de son magazine, qui lui demande de l'embaucher. Victor accepte. Une amitié naît entre les deux hommes…


Voici donc un film sans prétention, mais avec des intentions relativement bonnes. L'histoire d'un patron de magazine automobile, qui a construit sa propre affaire en ayant débuté en bas de l'échelle. Lors d'une visite dans une prison pour exposer son histoire et son métier, il fait la connaissance d'un détenu visiblement fan de lui qui va lui demander de l'embaucher pour le sortir de cette vie. Édouard Baer incarne ce journaliste d'en-haut qui prouve que le réseau est un moyen sûr de réussir dans son milieu. Paradoxalement, il recrute un taulard en quête de rédemption et d'une nouvelle vie. Sauf que l'on se doute bien que notre ami Bruno (Benoît Magimel) va retomber dans ses travers, mais pas dans n'importe quel plan. Ce dernier est le symbole de l'amitié qui reste le fil rouge de ce film. Une amitié qui joue sur l'émotion et qui fonctionne aussi car il faut bien avouer que l'histoire est belle et dans un sens plutôt positive. Le duo entre Édouard Baer (très naturel ici) et Benoît Magimel (qui retrouve encore le même thème que dans Les Petits Mouchoirs) fonctionne bien et touche facilement. Du côté de la musique, on notera plus la présence d'Amy MacDonald sur deux chansons qui traitent aussi de l'amitié, plus sympathique que le reste de la bande son de Calogero et son frère.



Mais les intentions ne suffisent pas à en faire un bon film. Si l'émotion se tient présente, Marc Esposito utilise un cinéma trop prévisible et l'image qui ressort de son film n'est pas franchement positif. Se faire de l'argent facile sur le dos des autres, tout cela au nom d'une puissante amitié, c'est maladroit et ce n'est pas parce que l'on montre une certaine réalité que le film en sera pour autant réussi. Sans virer au larmoyant assumé, Mon Pote peut vite devenir lourd bien et le message contradictoire. D'autant plus que Marc Esposito ne se détache pas vraiment de sa propre histoire : Esposito lui-même, alors patron du magazine de cinéma Studio, engage un cinéphile passionné, en prison à l'époque, qui, de simple maquettiste, finira directeur artistique de Studio. Puis derrière, on donne la belle image de ce taulard qui devient maquettiste alors qu'il n'a aucune expérience, alors que d'autres cravachent pendant près de cinq année sans avoir aucun résultat derrière. Pas un peu trop rose tout cela ? Cette douce comédie manque de dramatique et surtout de noirceur, elle apparaît trop facile, bien qu'elle soit très agréable à regarder et à apprécier.


D'ailleurs pour finir, Marc Esposito prépare un autre long métrage, qui s'intitulera « Ma Copine ». Non ce n'est pas une blague.


NOTE : 11.5 / 20



MON POTE : BANDE-ANNONCE
envoyé par baryla. - Court métrage, documentaire et bande annonce.


03/12/2010
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