Cine-emotions

Transformers 3 : le spectacle et rien d'autre

Le succès de la franchise Transformers ne désemplie pas, en témoigne ce tonitruant troisième volet. Mais que se cache-t-il derrière cet amas d'effets spéciaux ?



 

Un événement mystérieux lié à notre passé éclate au grand jour. C'est la guerre qui menace aujourd'hui notre Terre ; une guerre d'une telle ampleur que l'aide des Transformers pourrait, cette fois, ne pas suffire à nous sauver.

 

Il fallait se convaincre d'aller voir Transformers  au cinéma afin de le critiquer d'une façon plus crédible. J'avoue ma distance vis-à-vis de cette saga pas franchement intéressante, pénible à regarder, malgré un rythme pourtant indéniable. Avec des bandes annonces qui laissent un spectateur curieux et assuré d'un gros spectacle, il n'était plus si difficile d'aller se traîner dans une salle obscure pour admirer le travail de Michael Bay. 2h35, c'est la durée de cette purge blockbuster ultra mainstream. Sur le fond, rien n'a changé. Le scénario est toujours complexe, voulant laissant la sensation d'un travail fouillé, alors qu'il est volontairement feuillu pour finalement ne poser qu'une question. On essaye d'éviter le manichéisme trop facile, avec des retournements de veste qui semblent présents juste pour alimenter un scénario qui manque de relief. Que les choses soient claires : on ne vient pas voir Transformers 3 pour un scénario, qui est juste pour nous amener au réel spectacle. On ne vient pas non plus voir des acteurs qui surjouent la pointe d'humour second degré absolument pas de circonstance. On pense que Shia LaBeouf, avait mûri notamment après avoir séduit aux côtés Michael Douglas dans Wall Street : l'argent ne dort jamais. Puis il y a Rosie Huntington-Whiteley, l'égérie de la célèbre marque de lingerie Victoria's Secret, qui vient remplacer Megan Fox. Toujours très (trop) bien maquillée, même dans les scènes d'action, jamais sale la miss, avec un atout charme qui ne fonctionne pas du tout. Alors il nous reste l'action ! Chose que l'on ne peut pas contester, c'est épique à souhait ! Une bataille finale longue (environ trois quart d'heure) dont certains passages peuvent laisser le spectateur bouche-bée. Il faut dire qu'avec un budget de 400 millions de dollars, il est tout de suite plus facile de faire quelque chose de spectaculaire. A vrai dire, on ne peut donc aller voir Transformers 3 que pour son spectacle, bien alimenté par la sauce dégueulasse de l'héroïsme à l'américaine, agrémentée comme d'habitude par le petit ralenti final du vainqueur. Prévisible quoi.

 

Pour conclure, Michael Bay avait prévu un opus « plus crédible, moins confus, tout en étant toujours autant spectaculaire ». Certes, on est loin de la déception de Transformers 2, mais au final qu'est ce qui peut démarquer ce troisième épisode des autres ? La réponse est toujours manquante chez moi.



NOTE : 10 / 20




08/07/2011
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