Green Lantern : spectateur vert de rage en vue ?
La grosse vague de super-héros au cinéma continue avec cette fois-ci Green Lantern, adapté sur grand écran par celui qui compte deux gros épisodes de la saga James Bond, Martin Campbell.
Dans un univers aussi vaste que
mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis
des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés
Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de
maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un
anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom
de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de
l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur
dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.
Hal
est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green
Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais
exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est
clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de
sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres
membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour
d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser
ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est
pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus
grand Green Lantern de tous les temps
De Thor à X-Men sans oublier Green Hornet ou Transformers 3, les super-héros et grosses productions enchaînent leurs exploits sur grand écran. Cette profusion pourrait-elle dégoûter le public, d'autant qu'aucune d'entre elle ne fût notable ? Green Lantern en serait, je l'espère, la note finale. Car l'agenda de ce genre dans nos salles obscures est impressionnant : nous avons du Captain America, et en 2012 The Dark Knight Rises, The Avengers, The Amazing Spider-Man et Man of Steel (le reboot de Superman par Zack Snyder). Mais Green Lantern est un comic flirtant presque aujourd'hui avec la BD légendaire. Née en 1940, elle s'est d'abord développée autour d'un personnage, Alan Scott, qui entre en possession d'une lanterne magique à partir de laquelle il forge un anneau vert. Pendant l'âge d'or, le comic connait un gros succès, mais pas assez auprès des jeunes qui pourtant aiment ce type de littérature. Se développe alors un personnage nommé Hal Jordan, et qui fait l'objet de notre adaptation cinématographique. Ce terrien hérite par hasard d'un anneau vert légué par un extraterrestre. Il découvre alors des pouvoirs étonnants, et apprend qu'il fait partie d'une police interstellaire qui répond au doux nom de Green Lantern Corps. En 2011, Martin Campbell est appelé à la réalisation de ce comic alors que Quentin Tarantino et Zack Snyder étaient pressentis. Dans le rôle principal, Ryan Reynolds, habitué aux très belles prestations, de Buried au remake d'Amytiville sans oublier Un jour, peut-être. Sauf qu'à l'image de l'ensemble des acteurs, Reynolds est complétement perdu, en fait des tonnes, et au final déçoit énormément. Faut-il donc être mauvais lorsque l'on joue un super-héros ? Rares sont effectivement ceux qui réussissent derrière à convaincre dans d'autres films, quitte à devenir cultes (Tobey Maguire, Heath Ledger).
La direction d'acteur laisse donc franchement à désirer, chose étonnante venu du réalisateur de Casino Royale et Goldeneye, mais aussi du Masque de Zorro. Il n'y a qu'éventuellement Peter Saarsgard dans le rôle d'un scientifique solitaire caché derrière l'aura de son père influent, qui semble intéressant. En outre, Green Lantern est un ramassis de défauts, qui malheureusement peuplent régulièrement les films de science-fiction et de super-héros. Sauf qu'ici, c'est force 10. Outre les acteurs, l'histoire n'est guère plus intéressante, et malgré la longueur (1h53), le scénario n'est pas poussé, que ce soit dans les personnages ou dans l'histoire des Green Lantern. On reste donc dans une simplicité affligeante, avec un film dont le rendu est aussi impressionnant qu'un épisode de Bob l'éponge. D'autant plus qu'à l'écran, notre Green Lantern passe plus pour un pompage gratuit d'autres super-héros, comme ceux des 4 Fantastiques, avec un mélange Spider-Man et Batman. L'autre gros point noir du film, c'est sa forme. En effet, les effets spéciaux sont parfois odieusement horribles à voir, d'autant que la 3D donne plus mal à la tête qu'autre chose. Pourtant, on a la sensation qu'il y avait un certain potentiel avec l'espace notamment. Mais le numérique presque amateur, mais surtout bâclé, a pris le dessus. Pour un budget de 50 millions (uniquement pour le numérique), on apprend que la Warner a fait appel à des techniciens de Pixomodo (Sucker Punch, Fast & Furious 5) pour améliorer des effets spéciaux qui laissaient à désirer. On avait déjà un fond certes facile à comprendre, mais d'une pauvreté sans saveur, mais si la forme ne rassure pas le spectateur, nous ne pouvons guère espérer quelque chose de bien. Peut-être la musique de circonstance de James Newton Howard à qui l'on doit notamment les BO des Insurgés ou de Blood Diamond, mais qui est surtout un habitué du genre puisqu'il compose pour M.Night Shyamalan (Le Village, Sixième Sens, Phénomènes...) et Christopher Nolan (Batman Begins et The Dark Knight).
En somme si vous le pouvez, évitez donc ce Green Lantern pour éviter l'indigestion d'un genre qui commence à devenir plus lourd que fascinant.
NOTE : 7 / 20
Bande annonce Green Lantern VOSTFR par Frianbulle
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