Le Marquis : Dubosc a t-il relevé le niveau ?
Après le raté comique (mais pas commercial) de Camping 2, Frank Dubosc en remet une couche avec Le Marquis où il incarne un braqueur bien malgré lui.
Thomas Gardesse, VRP en système
d’alarme, est arrêté pour un fait mineur et envoyé en prison
pour 6 mois.
Afin de gagner le respect des détenus il se fait
passer pour Le Marquis, un génie du casse dont personne ne connaît
le visage. Quinze jours avant sa sortie, un braqueur du nom de
Quentin Tasseau le fait évader pour l’emmener à Manille afin
qu’il participe à un casse dont le commanditaire a besoin des
talents du Marquis…
Sans donner raison à ceux qui jugent
un film avant de l'avoir vu avec les quelques secondes d'une bande
annonce, il faut bien dire que les teasers du Marquis de Dominique
Farrugia montrent déjà beaucoup de chose. La volonté d'abord
de faire une comédie d'aventure à la Veber, pas franchement
brillante. Ensuite des dialogues qui ne volent pas franchement haut
et finissent par donner une impression que le film tourne en rond.
Enfin des acteurs loin d'être transcendants ou de provoquer
l'hilarité. A peine quelques sourires, surtout pour un Frank Dubosc
qui arrivent dans quelques gags à tirer son épingle du jeu. Mais là
encore, le meilleur passage reste celui de la bande annonce où les
deux rencontrent un commandant de bord dans un ascenseur, seul moment
où le ton est réellement décalé et hilarant. Trop court et par la
suite trop rare, ce ton humoristique manquera cruellement. A la
place, on doit se farcir des dialogues répétitifs et souvent très
lourds, d'une pauvreté hallucinante. Quand le Figaro parle de
dialogues affûtés, c'est à se demander si c'était le bon film !
Une fois de plus, Dubosc ne nous fera pas dire qu'il est aussi bon à
l'écran que sur scène, mais il n'est pas plus ridicule Richard
Berry en faux méchant, victime de la tyrannie du réel bad guy, le
seul à être convaincant dans ce film, à savoir Jean-Hugues Anglade
(Braquo, Nikita). Dans un décor exotique, Le Marquis
fait aussi penser à RTT de Frédéric Berthe, où bien malgré
lui Kad Merad se retrouve braqueur aux côtés de la jolie Mélanie
Doutey. Glamour peut-être (et encore), mais loin d'être plus
efficace. Dans la même veine, Le Marquis n'arrive
pas à décoller, dialogues trop lourds, scénario tiraillé bien que
finalement très transparent, on se dit que certains euros feraient
aussi bien d'être économisés.
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