Cine-emotions

Ces Amours-là, la leçon de cinéma de Claude Lelouch.

Multiplication des genres et hommages sont à l'affiche de Ces Amours-là, une rétrospective personnelle signée Claude Lelouch.


Ces Amours-là raconte l'histoire d'Ilva et de ses rencontres amoureuses. Le film débute par un clin d'œil, le premier hommage au cinéma (à travers l'invention du cinématographe) et en même temps il débute son histoire par la rencontre entre cet homme qui filme et cette femme qui n'est autre que la mère d'Ilva. D'abord l'histoire de la mère pendant la Belle Époque, avant de basculer facilement dans celle de la fille qui se pimente pendant la Seconde guerre mondiale et une rencontre avec un officier allemand dont elle tombe amoureux. C'est ce dernier point son plus gros défaut : elle tombe amoureuse bien trop facilement, ce qui pourrait rendre à la fois le film un peu trop facile et niais, mais qui en même temps finit par devenir crédible au fil des minutes.

Il faut tout le talent de Claude Lelouch pour mettre en scène, filmer, écrire toute cette histoire. Derrière la plaidoirie d'un avocat talentueux (Laurent Couson, dont c'est le premier rôle), Lelouch raconte une histoire dont les ressemblances assumées font naître les premières critiques d'un film lourd, voir presque prétentieux, critique qui se confirmerait par la faute d'une fin un peu « too much ». Mais à la fin de ce long métrage encore une fois somptueux, Lelouch confirme ses talents de réalisateurs, revenant sur ces propres pas avec une rétrospective de ce qu'il sait faire le mieux : les films d'amour.


Ces Amours-là est donc avant tout un film d'hommages. A la fois au cinéma qui aura fait la vie de Lelouch et de ce petit juif que cache Ilva dans son cinéma. Lelouch nous plonge à la fois dans la romance et le genre historique, tout en passant par le dramatique et la comédie musicale. Il nous offre un voyage à travers le temps avec une fresque historique à la fois familiale et générale. Le premier ayant déjà été évoqué, c'est le général qui intéresse. Il filme l'esprit de la Belle Époque, mais aussi les horreurs (sans jamais être trash, juste sensible) de la guerre, qui va des combats à la déportation et les conséquences qui s'en suivent (les femmes tondues accusées de « collaboration horizontale »). Le voyage dans le temps est aussi celui du cinéma, de Gabin au plus grand film de tous les temps (Autant en emporte le vent) en passant par Hitchcock, et également celui de la musique (du jazz à la musique classique d'un Rachmaninov, en passant la culture française des Trenet et Piaf).

« Que reste t-il de nos amours » est donc le thème musical qui accompagnera la balade du spectateur à travers le temps. Une chanson qui traverse l'histoire elle aussi, tout en symbolique. Les amours, ce n'est pas seulement que ceux d'Ilva, ce sont également ceux de Lelouch, les nôtres par la même occasion. Le spectateur se laissera alors porter par la beauté de la bande son, de l'image et de la photographie, de la mise en scène aussi. Lelouch offre un film parfait, compilation de ce qu'il sait faire (et de ce que d'autres détestent), mélodieux et somptueux, émouvant parfois, intelligent par ailleurs.

Ces amours-là ou tout n'est que clin d'œil, une histoire imbriquée dans une autre pour un film tout bonnement magnifique, voilà que nous offre un cinéaste qui depuis 50 ans raconte l'amour dans ses films. Un peu pompeux de s'offrir une telle rétrospective dans un film, mais en même temps, il le vaut bien.

NOTE : 16.5 / 20



CES AMOURS-LÀ : BANDE-ANNONCE
envoyé par baryla. - Court métrage, documentaire et bande annonce.


La note rose bonbon :
Ces amours là, un des chefs d'œuvres de Claude Lelouch…

 

Tellement de choses à dire sur ce film que je vais essayer de faire simple et assez court pour ne pas me répéter. Ne cherchez pas dans cette critique de points négatifs car il n'y en a pas.

 

Bon alors, c'est un film splendide pour la manière courte. Pour ma part, j'ai versé ma larmichette pendant la projection. Il y a tellement de moments magiques, magnifiques les tristes comme les joyeux.

De plus ce film fait référence à la vie du réalisateur, mais aussi aux gens qui l'ont entouré ou qui ont forgé son histoire durant trois décennies, avec comme point central la Seconde Guerre mondiale.  Tout au long du film, Claude Lelouch à fait plein de clin d'œil, que ce soit pour des chansons, des films cultes (et un hommage poignant au cinéma et à son cinéma) ou encore à des moments de l'histoire avec des retours en arrières concordant avec la plaidoirie qui forge l'histoire du film.

Je ne parle même pas des décors qui sont somptueux, et les acteurs qui jouent  merveilleusement bien leur rôle, même Raphaël pour qui le cinéma n'est pas son champ de prédilection ne s'est vraiment pas mal débrouillé et puis qu'est ce qu'il est sexy !

 

En clair voilà ce que l'on peut dire sur « Ces amours là ». Après vous trouverez peut être Claude Lelouch prétentieux mais pour ma part cela ne m'a pas dérangé dans ce long métrage. Maintenant à vous d'en juger par vous-même…



18/09/2010
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