Incendies : une quête identitaire choc et touchante.
Sélectionné pour la course à l'Oscar du meilleur film étranger, le canadien Denis Villeneuve offre une drame saisissant à travers son film, Incendies.
A la lecture du testament de leur mère,
Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une
destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un
frère dont ils ignoraient l’existence.
Jeanne voit dans cet
énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un
mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle
décide immédiatement de partir au Moyen Orient exhumer le passé de
cette famille dont elle ne sait presque rien…
Simon, lui, n’a
que faire des caprices posthumes de cette mère qui s’est toujours
montrée distante. Mais son amour pour sa sœur jumelle le poussera
bientôt à rejoindre Jeanne et à sillonner avec elle le pays de
leurs ancêtres sur la piste d’une mère bien loin de celle qu’ils
ont connue.
Incendies est un film probablement parfait dans son traitement, à la fois identitaire, mais aussi psychologique et factuel. Le film préfère se pencher sur l'histoire de ces jumeaux qui à la mort de leur mère, doivent partir sur ses traces pour connaître leur histoire, celle qu'il pensait connaître. Incendies est donc l'histoire d'une quête identitaire qui amène le spectateur à suivre d'abord le périple de Jeanne (l'éblouissante Lubna Azabal révélée dans Loin et Un monde presque paisible). Incendies s'avère être un film d'auteur à la fois simple dans son histoire, et en même temps profond dans sa thématique et la façon de la traiter, à travers la réception des événement auxquels fait face Jeannes, et à l'interprétation de ces derniers. Plus elle avance vers la vérité, plus celle-ci devient difficile à avaler. Si le film démarre lentement et peine même à trouver un rythme de croisière, Denis Villeneuve nous offre un final saisissant pourtant prévisible, mais qui ne peut empêcher le spectateur d'esquisser une gêne. Cette dernière est même renforcée par un film bien loin d'être larmoyant, et qui du coup ne tombe pas dans le pathos que ce genre pouvait suggérer.
NOTE : 14.5 / 20
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