Gnoméo et Juliette : romantisme chez les nains de jardin.
Le célèbre classique de la littérature romantique Roméo et Juliette, librement adapté et revisité avec humour et décalage.
Juliette est belle comme le jour et
comme tous les Capulet... porte un bonnet rouge.
Gnoméo est brave
et comme tous les nains de la famille Montague... porte un bonnet
bleu.
Juliette et Gnoméo vont-ils pouvoir vivre leur amour au
grand jour sous leur flamant rose en plastique préféré ? Voici la
plus grande histoire d’amour jamais contée… avec des nains de
jardin !
Alors que certains comme Les Cahiers
du Cinéma croit que le monde de l'animation tourne autour de Pixar,
il est clair que Gnoméo et Juliette est une nouvelle preuve
que l'on peut trouver son compte ailleurs, en nous livrant ici, un
film d'animation drôle et assez entraînant et quelques bons gags.
Distribué par Disney, produit par Touchstone et David Furnish (le
compagnon d'un certain Elton John), Gnoméo et Juliette aurait
bien aimé être un succès commercial, pour talonner les derniers
succès de 2010, à savoir Toy Story, Moi moche et méchant,
Raiponce et Megamind. La concurrence est rude, et l'originalité
du film d'animation doit rester le point fort de ce dernier pour
arriver à se détacher. Au niveau de son histoire, il est clair que
Gnoméo et Juliette signe l'un des plus originaux en offrant
ici une relecture du non moins célèbre Roméo et Juliette,
de William Shakespeare, qui s'offre même ici une petite visite
statuaire façon La Nuit au Musée. Le film déroule une
histoire semblable, avec les deux clans qui s'opposent, mais dont
deux membres tombent fou amoureux. L'ensemble est clairement
prévisible parce qu'il se destine aux plus jeunes qui devraient sans
nul doute adorer cette petite histoire romantique où les nains de
jardins sont les personnages principaux. Le relecture est libre
malgré quelques renvois vers des célèbres passages du classique
shakespearien, et assume son final kitsch en effaçant l'issue
dramatique et bien connue de tous.
Kelly Ashbury (réalisateur du film) n'est franchement un novice en la matière et son CV parle de lui-même. On lui doit notamment les réalisations de Shrek 2 (avec Andrew Adamson et Conrad Vernon) et de Spirit, l'étalon des plaines (avec Lorna Cook). Ce n'est pas dans la réalisation que semble exceller Kelly Ashbury malgré quelques bonnes choses à retirer de Gnoméo et Juliette (comme l'utilisation rafraichissante des couleurs). En effet, il fût aussi le scénariste du premier Shrek (qui reste à l'heure d'aujourd'hui le meilleur de la saga), mais également de Chicken Run ou du Prince d'Égypte. Enfin, il a été aussi le superviseurs des effets spéciaux de Toy Story, La Petite Sirène et l'Étrange Noël de M. Jack. Il ne signe pas là un standard de l'animation, mais en tout cas un film agréable à déguster. Le thème musical n'est en revanche guère originale, puisque repris avec charme parfois des classiques d'Elton John, comme par hasard. Notre version française (Michael Gregorio – Célia Charpentier) ne vaut pas l'originale composée par James McAvoy et Emily Blunt, pour le coup très british.
NOTE : 12 / 20
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