Cine-emotions

Sous les feux de la critique, le Vatican pourra au moins sourire après avoir visionner Légion, l'armée des anges. Sauf ceux qui seront déjà parti en courant…

Lorsque l'archange Michael veut continuer à garder sa foi, alors que même Dieu l'a perdu, menaçant d'exterminer la race humaine. Un groupe de résistance s'organise en plein désert pour s'opposer aux légions de Dieu…

N'est ce pas magnifique ? Une histoire ahurissante qui ne tient même pas debout, Scott Stewart ne doit pas savoir pourquoi il a réalisé un film pareil. Que voulait-il montrer ? Que le monde va mal et que Dieu est capable de craquer totalement, et donc d'exterminer aussi bien ces fidèles que le reste de la population ? Ou alors ce film est peut-être une réelle comédie. Autour de l'archange Michael, un groupe de paumés du désert doit s'organiser pour éviter l'Apocalypse. Et tout repose sur un nouveau-né, et on ne sait toujours pas pourquoi en sortant du film.

Le film démarre lentement, on ne comprend pas tous les liens, jusqu'à ce qu'apparaisse notre archange Michael dans ce fameux désert. On croit à une comédie : une vieille qui grimpe au plafond et qui insulte tout le monde au passage (« ton putain de bébé va crever », ça c'est mémorable !) ou encore un autre infecté dont les membres s'allongent. On se dit presque que Sam Raimi (Jusqu'en Enfer) n'est pas loin mais non. Avec des faux airs de Terminator ou même de The Mist (ce fameux brouillard, et surtout la tension que le réalisateur tente de faire régner sont des références directes), le film ne montre aucun réel intérêt.

Et il ne faut pas non plus espérer beaucoup de l'esthétique du film, avec des effets spéciaux qui prêtent assurément à faire rire (c'est plastique, c'est mou). Le comble du ridicule est atteint lors du combat entre les deux anges, Michael (Paul Bettany, le naturaliste de Master & Commander) face à Gabriel (Kevin Durand déjà aperçu dans la série Lost ou Wolverine). Pas un acteur pour rattraper l'autre dans cette cacophonie pseudo-religieuse, ni même Denis Quaid (Les Dents de la Mer 3, Les cavaliers de l'Apocalypse).

Scott Stewart revisite l'imaginaire religieux en nous offrant une Bible à l'envers, sans aucun intérêt. Rien à ne retenir de ce petit navet, aussi bien dans ses faux acteurs, son scénario ridicule ou ses effets spéciaux ratés.

NOTE : 7.5 / 20