Cine-emotions

Antichrist, le film choc de Cannes.

Film scandale à Cannes, récompensé par le Prix d'interprétation féminine pour Charlotte Gainsbourg, Antichrist de Lars von Trier a retenu mon attention. En voici la critique.

 

Un couple en deuil (ils viennent de perdre tragiquement leur enfant) se rend dans une maison de campagne, à Eden. Elle vit mal le décès de son enfant qui lui manque terriblement, et elle se croit responsable de la mort de son fils. Lui, va tenter en tant que thérapeute de la « sauver » tout en sauvant leur mariage et reprendre ainsi une vie normale. Mais à Eden, là où la nature semble plus forte, les choses tournent mal et s'aggravent au fil des jours. Jusqu'où…

 

 

Comment expliquer le scandale qu'a provoqué Antichrist ? Tout se résume dans les scènes chocs du film, qui ne sont même pas des scènes de sexe (à la limite ça se montre, c'est humain), mais elles reposent sur des scènes de mutilations entre coup de marteau sur le pénis, cisaillage de vagin ou encore perçage de tibia. Quelques scènes chocs qui sont essentiellement délivrées à la fin du film, qui semble avoir un scénario (faut croire). Ces scènes ne semblent pas censurées et peuvent heurter, car elles sont directes, et surtout on ne voit pas vraiment ce qu'elles viennent faire là. 1h44 assez longue, des scènes probablement inutiles, pour arriver à des scènes de tortures presque insoutenables, les âmes sensibles peuvent s'abstenir.

 

Se pose alors la question du scénario. En effet, Lars von Trier n'est pas idiot, vicieux ou misogyne (enfin si un peu), il insère un scénario plus ou moins crédible, mais très complexe. Que peut-on y comprendre ? En fait, la mort de l'enfant n'est qu'un fil rouge secondaire. A Eden, c'est une histoire de mythes et de sacrés qui amènent l'horreur. Un cri du désespoir qui se retrouve dans le personnage de Charlotte Gainsbourg, qui serait en fait l'exutoire féminin : elle est le reflet des damnations et tortures subies par des femmes lors des siècles précédents, et toute cette colère va exploser sous fond de sacré. Mais tout cela est très confus.

 

Point fort du film du film : Charlotte Gainsbourg. Comment justifier sa récompense ? On peut penser que Isabelle Huppert et son jury ont récompensé la difficulté de rentrer et de tourner dans un tel personnage qui est amené à la torture et à des scènes de sexe, à la limite de l'insoutenable. Elle interprète une mère au bord du gouffre qui perd ce qu'elle aimait jusqu'ici, et qui se retrouve prisonnière de la nature, à moitié sous l'emprise d'un démon qu'on en connaît pas. De quoi en rendre plus d'un vert à la sortie du film, mais sa prestation est assez bluffante, en plus d'être choquante. Autre point fort, la façon de filmer à certains moments impressionnante (épilogue par exemple) et la photographie et les décors.

 

Lars von Trier nous offre un film bizarre, complexe et très choquant sur certaines scènes, en plus d'être long. Le réalisateur s'en tire avec la prestation de Charlotte Gainsbourg et par la photographie du film. 

 

LA NOTE: 8/20

 

 



13/06/2009
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