Cine-emotions

Esther, l'effrayante surprise de fin d'année.

Esther est l'événement d'épouvante de la fin d'année. Une fille adoptée qui cache de lourd secret et bouleverse le nid familial, Esther va se montrer de plus en plus terrifiante…

 

Hantée par de terribles cauchemars après la mort de son nouveau-né (un troisième enfant), la fragile Kate se décide avec son mari à adopter une enfant pour pouvoir verser l'affection et l'amour frustrée dans cette dernière. Et à l'orphelinat le contact passe directement avec Esther, une jeune fille solitaire d'origine russe. Mais si le contact semble bien passer dans la famille, Kate va vite découvrir les mauvais côtés de la douce et tranquille Esther. Pire que cela, elle semble cacher un secret, et personne ne répond aux inquiétudes de Kate…

 

« Quelque chose ne va pas bien chez Esther ». Voici un film doté déjà d'une faculté à attirer le spectateur. Des phrases qui restent scotcher à l'esprit, qui attirent et posent déjà les bases d'une réflexion concernant cette troublante petite. Et nous voici dans la salle obscure pour s'offrir un film d'un peu plus de deux heures. Comme on va vite le comprendre, on se pose d'abord les premières questions comme l'intérêt d'une adoption, la relation mère-fille et l'intégration de l'enfant dans le cocon familial. Le film a tous les ingrédients de base pour paraître sensible en parlant d'un thème déjà vu dans le cinéma, y compris dans l'épouvante et le thriller (L'Orphelinat).

 

 

Esther (Isabelle Fuhrman) devient de plus en plus dérangeante. Elle interprète à la perfection une petite mûre pour son âge, charmante, douce comme un ange. Mais elle se retrouve aussi performante lorsqu'il s'agit de la voir dans un côté plus inquiétant et diabolique. Kate (Vera Furmiga) joue une mère sensible, qui n'arrive pas à se remettre de la mort de son bébé Jessica, ce qui pousse les personnes externes à dire qu'elle n'arrive pas non plus à intégrer Esther. Pour être encore plus réaliste, Esther s'attribue un comportement que l'on retrouve aujourd'hui chez certains enfants, des troubles comportementaux et psychologiques qui en font des enfants solitaires, très intelligents, parfois violents et qui arrivent à monter des personnes entre eux pour arriver à leurs fins.

 

Plus qu'un film d'épouvante, Esther a plutôt les ingrédients du thriller. Il est absolument effrayant, réaliste et touchant à la fois, on rentre très facilement dans l'histoire. Il force le spectateur à se poser des questions tout en le tenant en haleine par quelques scènes d'actions ou de frayeurs histoire de maintenir la fameuse épouvante. Mais il reste fortement psychologique, notamment grâce au rôle d'Esther.  Si Esther pourrait très bien être un chef d'œuvre (il est en tout cas une agréable surprise, surtout avec son final), il n'égale pas les réalisations espagnoles comme L'Orphelinat (Juan Pablo Bayona) ou L'Echine du Diable (Guillermo Del Toro) qui ont eux aussi en communs le thème de … l'orphelin. On pourra au moins dire que Jaume Collet-Serra a réussit un excellent thriller qui fait quelque peu oublier La Maison de Cire (son autre film d'horreur) et Goal II, la Consécration.

 

2009 se terminera donc sur une bonne note pour le genre de l'horreur-épouvante aux allures de thriller avec Esther, une terrifiante fille adoptée qui cache un lourd secret qui en surprendra plus d'un. Une réussite effrayante !

 

NOTE: 15/20

 

 



31/12/2009
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