La Disparition d'Alice Creed, huit-clos efficace.
La Disparition d'Alice Creed est un peu le thriller surprise du moment. Un quasi huit-clos angoissant, simple et efficace qui fait effet sur son spectateur.
On peut dire que ce film avait pour passer inaperçu ou presque. Film anglais qui sonne très indépendant dans sa forme, avec un réalisateur quasi-inconnu (J Blakeson, scénariste sur The Descent : Part II), un budget plus que limite et des acteurs presque inconnus. Mais tout cela s'explique presque : le budget est serré, mais en même temps pas besoin de grands effets spéciaux pour réaliser un huit-clos angoissant et revivre la captivité d'une femme. Du coup, par ces petits ingrédients, il devient fortement attirant. On évoque l'enlèvement d'une femme dès le début du film, le tout n'est qu'image et fond musical, le film n'étant alors pas vraiment bavard. Puis commence le cycle traditionnel du malfaiteur qui demande la rançon. La caméra veut immiscer le spectateur dans la détention de cette femme, dans une sorte de quotidien. Mais le spectateur attend aussi de l'action, et le film arrive à en donner … à temps.
Blakeson se dote donc d'un scénario efficace, qui fait réfléchir son spectateur, de façon à ce que ce dernier se sente dans le film. C'est chose faite au fur et à mesure que l'on commence à découvrir les personnages. C'est un petit casting puisqu'ils ne sont que trois. Cette femme va passer du rôle de victime à celui d'un personnage de premier plan. Le film transforme peu à peu ses acteurs : Eddie Marsan (habitué aux seconds rôles de Gang of New York à Sherlock Holmes en passant par 21 Grammes) garde en constance dans un personnage vicieux et intriguant ; Martin Compston (qui avait débuté par Sweet Sixteen chez Loach avant de finir récemment dans Doomsday) est un touche à tout lui aussi mystérieux mais attachant ; Gemma Arterton est la star montante (princesse dans Prince of Persia, personnelle dans Tamara Drewe de Stephen Frears) montre qu'elle sait jouer sur plusieurs genres. Les personnages changent de costumes et d'émotion tour à tour, le spectateur insiste impuissant à un thriller efficace et prenant.
La Disparition d'Alice Creed est donc la petite surprise britannique du moment, racontant entre violence et suspense cet enlèvement qui semblait presque banal. Le film réussit à immerger son spectateur dans l'action, qui ne devrait pas ressortir totalement indemne de ce huit-clos.
NOTE : 13.5 / 20
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