Whatever Works, un Woody Allen cynique et savoureux
Woody Allen est de nouveau derrière la caméra pour son nouveau film, Whatever Works, une brillante comédie sur fond de bonheur et d'amour à conquérir et à découvrir. Originalité est probablement ce qui qualifie encore le cinéma de Woody Allen.
Boris Yellnikoff est un génie, qui a faillit décrocher un prix Nobel de physique. Mais Boris est un homme odieux avec le monde qui l'entoure, il ne cesse de critiquer et surtout il reste très pessimiste sur sa destinée et sur le Monde. C'est un visionnaire, mais sa vie et sa façon de voir les choses vont changer petit à petit quand il rencontre Melody, qu'il trouve un soir devant sa porte. Melody a 21 ans, elle a quitté le berceau familial pour trouver son bonheur et l'aventure à New-York. Et elle se retrouve confronté à la façon de voir les choses de Boris, qui va lui en apprendre sur la vie, tout en philosophie.
Après un petit tour européen avec Vicky Cristina Barcelona (Espagne) ou encore Scoop et Match Point (Angleterre), Woody Allen revient avec son traditionnel « un film par an » depuis presque 40 ans. Mais cette fois-ci, il s'offre une course à l'optimisme emmené par un Larry David à la fois odieux et drôle en campant le personnage de Boris Yellnikoff, cet homme qui ne manque pas d'autodérision pour se voir comme un génie et un visionnaire. Car sa vision sur le monde est relativement négative, mais quelque part très réaliste, lorsqu'il parle des politiques, des hommes, des gouvernements, des guerres, du capitalisme, des femmes, de l'amour. On sent que cet homme est mature et sait ce qu'il dit.
Mais avec Larry David, il amène un cynisme sans partage, qui nous ferait presque détester ce personnage qui semble en marge de la société. Face à lui, Evan Rachel Wood (l'ex-girlfriend de Marilyn Manson) incarne Melody, une fille très naïve, chérie par sa famille qu'elle décide de quitter pour tenter l'aventure à New-York, sans trop connaître le monde qui l'entoure. Elle allie naïveté, courage et intérêt pour offrir à son personnage un charme qui ne laissera pas insensible notre Boris, génie de physique. Ce dernier en profite pour lui apprendre ses thèses, lui montrer sa vision de la vie, et finit par l'épouser. Et le pire dans tout ça, c'est que Melody va jouer un rôle dans la vie de Boris, qui va devenir plus optimiste et connaître une vision de l'amour encore inconnue.
New-York est le théâtre de l'action du film, l'image parfaite de la société qu'abomine le personnage de Larry David. Finesse et intelligence caractérisent le cinéma de Woody Allen, qui remet sur la table ses ingrédients favoris. Du coup, il nous offre un long-métrage bien réussis, bien que relativement long, surtout dans ses dialogues. Les répliques risquent de raisonner dans les têtes qui arrivent à rentrer dans l'état d'esprit des personnages, dont celui de Larry David. Ces répliques sont cinglantes, à la fois drôles et crues, et la plupart du temps réalistes. Mais le pire, c'est que dans tout ça, elle représente l'état d'esprit de Woody Allen, qui aurait très bien pu interpréter le personnage de Boris Yellnikoff.
Woody Allen signe une comédie cinglante et bourrée de cynisme, tournée de façon originale à travers le personnage de Boris Yellnikoff, un homme en marge de la société qu'il abomine et critique. Mais Woody Allen lui fait découvrir l'optimisme, d'autres visions de la société, et l'amour. Cinglant, mais drôle et savoureux.
Pourvu que ça marche…
LA NOTE: 14/20
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