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Taking Woodstock, les coulisses par Ang Lee.

Pour fêter les 40 ans de Woodstock, rien de mieux qu'une balade flower power dans les coulisses du festival. Vous laisseriez-vous guider par Ang Lee et sa troupe de hippies ?

 

Elliot est un décorateur d'intérieur à New-York, mais son affaire qui tourne mal le pousse à quitter la ville pour rejoindre ses parents à White Lake. Ses parents tiennent un motel, lui aussi en difficulté, sous la menace du rachat. Au bord de la crise, Elliot apprend que le village voisin a refusé l'installation d'un festival hippie géant sur leurs terres. Il saute sur la nouvelle, et trois semaines plus tard il se retrouve avec 500 000 hippies sur le dos. Il doit faire face aux difficultés de l'organisation, mais il doit aussi s'assumer lui-même…

 

Le projet semble fumeux : traiter de Woodstock sans y voir Jimi Hendrix, The Who ou Janis Joplin sur scène ! Non, le spectateur a juste le droit à une musique de fond. Plutôt que Woodstock à la lumière, Ang Lee (Le Secret de Brokeback Mountain) préfère la plongée dans le côté plus sombre, les coulisses de Woodstock, ou comment s'est organisé le mythique festival qui va transformer toute une génération. Grâce à une pointe d'humour, du sérieux, et un réalisme intéressant, Ang Lee nous montre à travers le personnage d'Elliot (Demetri Martin) et des organisateurs, toute la difficulté de mettre en place ce projet : 3 jours de paix et de musique.

 

 

Taking Woodstock (Hôtel Woodstock dans sa version française) est inspiré de l'autobiographie d'Elliot Tiber, le héros du film, parue en 2007. Eric Gautier s'est chargé de la photographie, véritablement imposante dans ce film, lui qui a déjà œuvré sur Into the Wild (avec Emile Hirsch, présent dans le film). Danny Elfman s'est quant à lui occupé de la bande son, un point central dans un film qui traite de Woodstock, même dans ses coulisses. Pour faire les choses parfaitement, l'historien David Silver a même été chargé par le réalisateur de faire un « Manuel du Parfait Hippie » pour mieux cerner cette communauté.

 

Plus encore, avec un film qui sent la liberté, l'amour, les fleurs et les couleurs, et outre Woodstock, Ang Lee se préoccupe du personnage d'Elliot un juif homosexuel qui n'arrive pas à avouer à ses parents sa sexualité. Encore trop timide, trop proche de sa mère obsédée par l'argent (Imelda Staunton) et d'un père mystérieux (Henry Goodman), l'organisation du ce festival va aussi bien marquer sa vie que la génération dans laquelle il vit. Il découvre une autre communauté, une autre façon de vivre, il respire la liberté, l'amour, et par ailleurs il s'enrichit, au point de pouvoir réaliser enfin ses rêves loin de ses parents. Peut-être encore trop simplet, avec quelques longueurs, Taking Woodstock ne remporte rien à Cannes, ni à Deauville. Mais au moins, Ang Lee devrait enchanter les nostalgiques de Woodstock, et faire rêver à la liberté ceux qui n'ont pas connu ce souffle…

 

Entre réalisme et sincérité, Ang Lee nous promène dans les coulisses de l'organisation de ce mythique festival de Woodstock en 1969, entre les difficultés et les rêves de paix et de liberté. En sortant, on aurait presque envie de dire un mot : « Cool ».

 

NOTE: 13,5/20

 

 



12/10/2009
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