[Rec]2, toujours aussi effrayant ?
Voici la suite d'un des meilleurs films d'épouvante/horreur de la décennie, [REC]. L'action reprend là où le premier s'est arrêté avec les même ingrédients. Toujours aussi efficace ?
Alors que l'extérieur pense avoir définitivement perdu le contact avec l'intérieur de l'immeuble, dont personne ne sait réellement ce qui se passe, une brigade d'intervention spéciale doit y pénétrer avec un agent spécial du ministère de la Santé, qui doit élucider le mystère de cette « rage » qui occupe cet immeuble. Et les nouveaux pénétrants vont apprendre la dure réalité et découvrir d'autres secrets tout aussi effrayants…
Le premier opus avait offert un scénario très bien ficelé, une action et un stress montant crescendo, le second a lui décidé de pas jouer à l'escargot et de débuter dans le stress direct. En cinq minutes montre en main, les voici déjà dans l'immeuble grimpant les étages à la recherche d'infos pouvant arrêter ce terrible fléau encore inconnu ( ?) qui sévit dans l'immeuble. Et là aussi, on commence doucement par des bruits, des cris, et les réalisateurs installent doucement cette intensité et ce stress qui avaient si bien fonctionné dans le premier opus. Jaume Balaguero et Paco Plaza ont bien compris désormais les ingrédients du film d'horreur parfait.
Sauf que pour être parfait, il faut un scénario qui frappe fort (aussi fort que les zombies possédés eux-même). Et là [REC]2 réussit un coup magistral, en enchaînant les rebondissements qu'on auraient pu prévoir, mais qui réussissent à maintenir le film en évitant que ce dernier s'essouffle. C'est pourtant un défaut récurrent dans les suites, et [REC] n'y échappe pas. Essoufflement, répétitions, courses poursuites … On commence à voir que l'habitude et la surprise sont moins forte que dans le premier opus. Mais avec une bonne pression, une action haletante, les deux réalisateurs réussissent le coup magistral d'offrir une bonne suite aux spectateurs, qui apprécieront (il suffit de voir le succès du film dès sa sortie en Espagne).
Côté acteurs, on garde la belle Manuela Velasco (bourrée de secrets pour le coup) et on prend de nouvelles têtes (qui ont la faculté de savoir crier à outrance, en VO c'est horrible). Jonathan Mellor s'impose en mystérieux agent du ministère censé guider ces policiers stressés. Les critiques ne semblent pas avoir apprécié cette suite, ni même l'explication ecclésiastique pour essayer de donner une crédibilité scénaristique au film. Et on apprécie le petit clin d'œil à L'exorciste avec la pratique de l'exorcisme réalisé sur un jeune adolescent qui a réussit avec ses deux compères à pénétrer dans l'immeuble.
Une suite plutôt réussie qui persiste à garder les ingrédients de réussite du premier opus, tout en rajoutant des rebondissements qui doivent éviter l'essoufflement du film. Une suite pourrait être à l'ordre du jour… mais le lieu changerait très probablement (préquelle ou suite).
NOTE: 12/20
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