On risque d'aimer ces Lascars.
La cité passe du film d'action (comme Banlieue 13) au film d'animation, et cette fois-ci pour notre plus grand plaisir, car enfin cela a un sens. Un film très hip-hop avec des personnages attachants et sincères.
Tony Merguez et José Frelate habite à Condé sur Ginette, dans la cité (« téci » pour les intimes) et veulent s'offrir des vacances de rêves à Santo Rico. Mais un problème de billets faussent le plan et les deux lascars doivent échafauder un plan pour aller bronzer autre part qu'au pied des grandes barres de la ville. Tony va tomber dans un classique du genre (le deal) et José va lui devoir construire un sauna pour le juge Santiépi, dont la fille Clémence est fort charmante.
Au départ, les Lascars, c'est une série que Canal + lance en 2000 sur la base d'épisodes très courts (vous pouvez en retrouver aujourd'hui sur les plates-formes de vidéos). Puis c'est devenu une idée de films, entre autres des personnalités du monde du hip-hop et de l'animation (El Diablo par exemple et le patron de Millimages, le pro de l'animation en France Roch Lener). Et voilà que débarque en ce début de période estival le film Lascars, pour une durée d'un peu plus de 1h36. Et parmi les voix, on retrouve des habitués aussi avec Vincent Cassel, Omar & Fred, Vincent Desagnat ou encore en guest-stars Diam's.
Un film pour les vrais gars!
Pas facile de devoir parler d'un sujet sensible, victime des stigmates, et devoir transformer tout cela en un film d'animation drôle et piquant. Et pourtant, les réalisateurs et producteurs du film ont réussis ce pari. On sourit, on rigole, l'action passe tranquillement, le scénario est plutôt travailler (largement accessible à tous) et en plus on y rajoute l'humour facile avec le vocabulaire si spécifique, qui passe parfois pour du ridicule. Mais ici le ridicule ne tue, il fait rire.
Tous les sujets ou presque sont évoqués. Le tabou éducation – violence n'est pas traité, mais on passe par le deal, le sexe, les bandes, les mensonges, mais tout ça dans une humeur plutôt bonne. De quoi redonner une idée plutôt positive sur l'image de la cité. On oppose au sein de cette ville l'aspect plutôt pauvre face à celui de la bourgeoise, incarné par l'impitoyable juge Santiépi (Sans pitié) et sa fille, qui en fait, fera le lien entre ces deux mondes si différent.
Un film d'animation réussi et énergique, emmené par des personnages attachants et drôles. L'image de la cité est beaucoup plus positive, même avec les sujets classiques qui sont évoqués. Une bonne humeur et de l'humour, en plus d'images efficaces et le tour est joué.
LA NOTE: 13/20
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