Numéro 9, le bijou visuel.
Tim Burton passe à la production de ce film d'animation coincé entre l'aventure et le fantastique, dans un monde apocalyptique ou 9 petites créatures se retrouvent à devoir sauver ce qui reste de l'humanité. Humain et visuellement éblouissant.
Dans un futur proche, les machines ont pris le dessus sur les hommes et ont anéanti toutes formes de vies humaines. Un scientifique voyant que son invention n'a pas eu l'utilisation souhaitée, décident de créer 9 petites créatures, sans défense et faibles, à partir d'objets ramassés dans les décombres. Mais c'est sa dernière création, Numéro 9 qui tient le destin de l'humanité en lui. Il doit convaincre ses compères de réaliser l'exploit d'éliminer ces machines.
L'idée est née d'abord dans l'esprit de Shane Acker, qui avait réalisé un court-métrage lors de ses études avec des personnages confectionnés à partir de matériaux de récupération. Son succès dans plusieurs festivals (nommé aux Oscars en 2005) poussent Tim Burton (Sleepy Hollow, Edward aux mains d'argent, Sweeney Todd) à produire ce bijou visuel pour en faire un long-métrage. Numéro 9 est surtout une parabole à Openheimer, le créateur de la bombe atomique qui craignait l'usage néfaste de son invention. Et voici que dans le film, on se retrouve dans un monde détruit, dénué d'humains (comme si une bombe atomique était justement passé), où les machines règnent.
Ces machines sont la création de scientifiques, mais ont été détournés à des fins politiques. Acker imagent ces politiques comme des dictateurs qui se servent des machines pour anéantir l'ennemi alors que ces machines vont finalement se retourner contre eux. Même si le film peut se destiner aux enfants, il reste très intelligent dans sa manière d'aborder le danger de la science, des politiques et de la guerre. Tout cela est vu d'un œil très négatif, d'autant plus que ce genre de menaces pourrait très bien concevable de nos jours.
En dehors de cet aspect idéologique, le film est visuellement un pur bijou. L'utilisation des couleurs, de l'image et du son, tout en pureté pour offrir un long-métrage de 1h20. De puis, on s'attache rapidement à ces petites créatures, et notamment son héros, 9, qui distille les bonnes morales. On y trouve pêle-mêle l'amitié et la solidarité, l'amour envers l'humain, mais aussi par rapport à l'environnement. Relativement court, le film reste sur un bon rythme qui pourrait avoir la fâcheuse tendance d'être répétitif et trop convenu et prévisible pour ceux qui ne seraient pas charmés par ces petites créatures.
Visuellement bluffant, Numéro 9 s'amuse sur la parabole d'un monde actuel, où dans un futur proche, les machines prendraient le dessus sur les hommes créateurs. Moralement intéressant mais en soi très prévisible, ce film est visuellement pour les enfants, mais destinés aux esprits d'adultes.
LA NOTE: 13/20
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