Cine-emotions

Nine est-il si spectaculaire et sensuel ?

C'est l'événement qui rejoint à la fois le cinéma et la comédie musicale, Nine, le film au casting détonnant a tous les ingrédients pour plaire.

 

 

 

Guido Contini est le plus grand réalisateur de son époque. Vénéré par les critiques et adulé par le public, il n'a qu'un seul point faible : les jolies femmes ! Tiraillé entre sa sublime épouse et sa sulfureuse maîtresse, harcelé par une séduisante journaliste, subjugué par la star de son prochain film, Guido ne sait plus où donner de la tête. Soutenu par sa confidente et sa mère, parviendra-t-il à résister à toutes ces tentations ?

 

Tel est le postulat de ce film : peut-on résister à ces tentations ? Tel est le défi lancé à Guido Contini, une star de la réalisation, qui vient tourner à CineCittà (les grands studios romains) son dernier Italia. Le problème c'est qu'il n'a pas de scénario, ni d'acteurs, absolument rien. Mais il doit le faire, comme cela était une nécessité à devoir rattraper les flops de ces derniers films, et ainsi arriver au stade de ne plus se reconnaître. Contini (Daniel Day-Lewis) est un peu une star moderne, dépassé par le succès, qui enchaîne les aventures alors qu'il est marié. Il est le people parfait, ce moment où il est poursuivi par des paparazzi en est la preuve. A l'aube de tourner son film, il ne respire plus, il est perturbé, et la façon de mettre en avant son personnage et le rythme dans lequel il vit nous le fait bien comprendre. Guido Contini ne sait plus qui il est. Est-il un homme qui ne connaît pas ses limites ? Est-il resté un gamin ?

 

« Qui es-tu Guido Contini », lance les paroles d'une des multiples chansons de Nine. Cette version cinématographique d'une comédie musicale est en fait quelque chose de bien plus populaire. Pour Nine, on puise dans l'Italie d'origine, puisque cette pièce musicale est elle une adaptation de Huit et demi de Federico Fellini. Maury Yeston, qui est à l'origine des partitions musicales dans sa version théâtre est recruté par Rob Marshall, et se donne la possibilité de recréer une musique dans l'ambiance demandée par le réalisateur. Plusieurs musiques sont en fait de véritables clips insérés dans le film, et certains sons réussissent à donner de la puissance à ce film, même si c'est de façon irrégulière. Be Italian est clairement ce moment de plus de 4 minutes, ultra jouissif, qui donnerait presque envie d'applaudir à la fin de ce spectacle musical orchestré par une certaine Fergie. Les autres parties musicales restent dans sa roue, sans jamais donner autant de puissance que cette dernière. Elle est à l'image du film : un petit moment de plaisir intense pour un reste trop trouble et irrégulier.

 

 

 

On pourrait presque dire sur le ton le plus négatif que le film se résume à sa bande annonce. D'un côté, c'est le cas tellement elle est spectaculaire et envoûtante. D'un autre, elle vise à intriguer son spectateur qui s'attend à un véritable spectacle. Le spectacle ne sera que musical, avec des décors qui donne de l'ampleur. Mais le reste de l'histoire est plutôt ennuyeux, Contini est un personnage trop mystérieux, le film rentre trop dans ce jeu là, et on ne sait plus trop qui est qui. Nine s'avère alors juste fait pour le plaisir des yeux, voir des oreilles pour ceux qui accrochent à la totalité de la bande son.

 

Nine est aussi un casting ahurissant. Ainsi Daniel Day-Lewis est ce réalisateur lover italien, qui possède bien tous les clichés possibles sur la masculinité dans ce pays, et qui ne résistent bien évidemment pas au femme. On remarquera qu'il a les arguments pour. Marion Cotillard campe sa femme, Luisa Contini, et tente de donner une certaine émotion à son personnage qui ne reconnaît plus son mari. Nicole Kidman sera la muse de Contini, celle qui inspire (le rôle était au départ donné à une certaine Catherine Zeta-Jones). Penelope Cruz, ultra sensuelle, se révèle être sa maîtresse presque officielle. Et puis il y a la journaliste de Vogue incarnée par Kate Hudson, ou encore ce fantasme de jeunesse qu'est cette femme jouée par Stacey Ferguson, alias Fergie. On retrouve en grande pompe, Judi Dench qui s'avère être la confidente du réalisateur, ou encore sa mère disparue (Sophia Loren) qu'il croit décevoir.

 

Si Rob Marshall a offert un film aux chorégraphies et décors spectaculaires, un casting des plus sensuelles, le reste de son scénario reste aussi flou que son personnage principal, comme si son histoire ne servait juste que de façade à un manque de créativité.

 

NOTE : 12.5 / 20

 

 


NINE - TEASER HD VOST FR, Penélope Cruz, Marion Cotillard...
envoyé par baryla. - Court métrage, documentaire et bande annonce.


02/03/2010
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