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Les Power Rongeurs viennent de débarquer sur vos écrans, au plus grand bonheur de nos chères têtes blondes. A la place d'un agent spécial infiltré type James Bond, voici des cochons d'Inde. Il faut bien vous mettre à la page !

La Mission-G est constituée de Darwin, le chef d'équipe, déterminé à remplir sa mission coûte que coûte, Blaster, expert en armement et amateur de tout ce qui est extrême, et Juarez, une pro des arts martiaux sexy. L'équipe compte aussi une mouche experte en reconnaissance, Mooch, et une taupe, Speckles, spécialiste en informatique. Mais alors que le gouvernement menace de dissoudre l'équipe, cette dernière se lance dans un combat pour sauver la planète d'un magnat de l'électroménager et de la communication.

Imaginez que certaines cochons d'Inde, animal à l'apparence visiblement tranquille, sont en fait de véritables espions, à la pointe de la technologie et de l'espionnage. Pire encore, ce cher gouvernement américain est au courant, puisque c'est lui qui a mis en place un programme secret défense pour former des animaux à devenir de véritables espions. Plus efficace que l'homme, mais surtout bien moins visible. L'idée est totalement irréaliste, mais originale tout de même, dans la lignée de ce qu'on aurait pu imaginer venant de Disney et de Jerry Bruckheimer, lui qui continue de se targuer de dire que son « unique but est de divertir, quelles que soient les générations. », quitte à faire des films à la limite du regardable.

De plus pour gagner en crédibilité, on tente de s'offrir un gros casting avec Bill Nighy (Good Morning England), en Leonard Saber, l'ambitieux créateur en électroménager, et Zach Galifianakis (Very Bad Trip), le chef de la bande ultra entraînée. Problème, c'est que ces deux acteurs ne font gagner de la crédibilité au film, et pire encore ils se descendent après leurs performances remarquables récentes. Surfer sur la vague d'un succès n'est pas gage de réussite et Mission-G est un exemple assez représentatif. Pour renforcer la qualité du film, Hoyt Yeatman (connu dans les effets spéciaux, oscarisé pour ceux du film Abyss de James Cameron) est derrière la caméra, lui qui tire l'idée des cochons d'Inde en agents spéciaux grâce à son fils.

On ne peut pas nier par contre la qualité graphique du film. S'il n'a pas été conçu pour la 3D, les effets spéciaux et l'action sont au rendez-vous, et encore on pourrait comprendre ceux qui s'ennuient encore. Une dédicace à Transformers à la fin du film, une fin surprenante. Des clins d'œil à Volt, ce chien super-héros, Mission Impossible ou encore Inspecteur Gadget et consorts, bref c'est une évidence cela manque cruellement manque d'originalité quand on regarde un peu plus en profondeur. On sent que le film est d'une part purement fait pour un public de moins de 10 ans, mais surtout qu'il est assurément mercantile. Mais que voulez-vous, c'est le marché qui veut ça ! Mais des films à buts commerciaux, il y en a et certains peuvent convaincre. Mais rassurez-vous, ce n'est pas le cas de nos rongeurs de Mission-G.

Plus encore, on n'arrive pas à s'attacher à nos rongeurs super-héros, qui tente de surfer à la fois sur l'action et l'humour. On se limitera à l'action, car on ne sourit pas vraiment. Même nos Chipmunks ou Rhino (le hamster dans Volt) sont bien plus convaincants et attachants. Et même lorsqu'il s'agit de parler de sujets graves sur les thèmes de la famille et de l'amitié, on n'y croit guère. Et même nos petites têtes blondes ne doivent pas être si convaincues au fond. Un Disney qui ne restera pas dans les annales. Votre seul risque : voir votre enfant vous réclamer un cochon d'Inde, car l'air de rien, c'est bien mignon comme bestiole.

Si l'action et les effets spéciaux sont au rendez-vous et limite la casse d'un Disney encore une nouvelle fois raté, Mission-G montre son manque d'originalité et ses cochons d'Inde peu attachants, même en agents spéciaux. Next !

NOTE : 6,5/20