Cine-emotions

Mary & Max, la pâte à modeler peut être touchante.

Une amitié improbable entre deux individus presque totalement opposés, d'Australie à New-York. Le tout dans un film d'animation touchant et drôlement sympathique.

 

Max Horowitz a 44 ans, il est juif, obèse et atteint du syndrome d'Asperger et il habite à New York. Mary Dinkle est une fillette de 8 ans, se pose les traditionnelles questions des jeunes filles de son âge. Elle est joufflue, solitaire, à la recherche de sa propre identité, et vit dans une banlieue paisible de Melbourne en Australie. Entre les deux va naître une relation épistolaire improbable…

 

La base du film est fortement intéressante : faire naître une relation d'amitié rien que par l'écriture de lettres, entre deux personnes totalement différentes. Et le pire (ou le mieux) dans tout cela, c'est que cette histoire est inspirée de faits réels, notamment pour le personnage de Max. Ce dernier est atteint du syndrome d'Asperger, une sorte d'autisme sans les troubles du langage, un phénomène encore assez mal connu et dont les malades subissent les stéréotypes multiples. On sent un attachement rapide et néanmoins assez naïf de la petite Mary, à la recherche d'ami et qui va trouver en Max une personne qui la reconnaît et ne la juge pas.

 

 

57 semaines de tournage pour un résultat visuel étonnant, à base de pâte à modeler (le 4ème film dans ce genre pour le réalisateur. Une palette de couleur qui va dans le très, comme dans le cadre de New-York, vue comme une ville monotone, bruyante et polluée. Mais même la vie de Mary est sombre, entachée par sa tristesse et l'histoire de sa vie pas comme les autres, notamment avec son père absent et sa mère à moitié alcoolique. Le réalisateur rajoute : « L'univers de Mary est dans des tons bruns, celui de Max dans des tons noirs, blancs et gris. Chacun comprend des touches de rouges, accentuant le symbolisme de certains objets ». Un résultat plutôt sympathique qui renforce cette impression de sincérité, que l'on ne retrouve pas dans les œuvres visuelles de Pixar par exemple.

 

On se plaint donc à vivre le film au rythme des lettes, on adore presque en apprendre sur chacun des personnages, sur Mary et Max principalement, et toute la vie qui tourne d'eux, se rendre compte que chaque petite chose peut avoir une certaine importance. La superficialité n'existe pas dans ce monde, mieux que cela, ils essayent de la fuir. C'est donc par une vision plus naturelle que l'on apprend à connaître ses personnages et on essaye de ressentir leurs sentiments à travers les différentes péripéties qu'ils vivent.

 

Un film d'animation original aussi bien dans son histoire que dans son aspect visuel, véritablement touchant et criant de vérités. Un film comme on aimerait en voir un peu plus souvent, peut-être avec un peu moins de naïveté. Mais l'effet est bon.

 

NOTE: 14,5/20

 

 



13/10/2009
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