Cine-emotions

Le Drôle de Noël de Scrooge, le conte parfait.

Robert Zemeckis de retour sur les écrans pour une énième adaptation du conte A Christmas Carol (Un chant de Noël), de Charles Dickens. Un film d'animation avec du sens, mais surtout une qualité graphique hallucinante.

 

Ebenezer Scrooge est un vieux marchand, l'un des plus riches de Londres au 18ème siècle. Mais il est surtout avare, bougon, et fortement insensible à tout ce qui l'entoure ! Et il déteste une journée plus que tout : Noël. Il ne fête jamais ce jour très spécial, symbolique pour lui de la fête, du rire, et des cadeaux. Cela ne rime pas avec sa vie bien lancinante. Mais ce Noël-ci, Scrooge, n'est pas près de l'oublier lorsqu'il reçoit la visite d'un fantôme…

 

Ce film d'animation commence par une scène absolument ahurissante, de réalisme, qui pourrait être choquante aux yeux des plus petits. On y voit Scrooge refusé de donner de l'argent à un responsable d'associations pour aider les pauvres dans les rues, en l'incitant à les mettre en prisons, à les interner, ou encore pire à les laisser mourir. Une critique que l'on pourrait bien adapter de nos jours avec le nombre de SDF qu'on croise dans les rues de Paris par exemple. Mais avec cette scène, Zemeckis (Forrest Gump, Le Pôle Express, Seul au Monde, la Légende de Beowulf) vient de donner la ligne directrice de son film, bien qu'étant une adaptation du conte de Charles Dickens : il sera réaliste, dur s'il le faut, mais il faut savoir montrer les choses même si elles font mal. On est pourtant dans un film d'animation.

 

 

Ainsi, Scrooge reçoit la visite de trois esprits de Noël : celui du passé, du présent et du futur. Ils sont chargés de lui montrer la bonne voie à travers ce qu'il y a de réel autour de lui. Jusqu'à la fin de ses jours, par peur de la mort, Scrooge va devoir être sensible, généreux, heureux et bon. C'est une fin prévisible qui s'offre à nos yeux, mais il est quand même bon de rappeler que nous sommes dans un film pour enfants, et surtout un conte.

 

Mais ce n'est pas véritablement le sens qui est à retenir dans le film. L'intérêt réside en effet dans les forces de l'image, les effets spéciaux. On met en avant le décor du Londres victorien, avec une architecture majestueuse, des détails à couper le souffle, et tout cela dans un jeu de montagnes russes incessant qui offre à la mise en scène une fluidité étonnante. Et on retrouve cette même qualité dans les personnages, ces détails de mimiques, de visages, véritablement époustouflants, donne un autre caractère de réalisme au film. Une ambiance hivernale, typiquement celle de Noël que peuvent imaginer les enfants. Mais c'est en même temps un univers très sombre, jouant sur les contractes de lumières. Un univers que n'aurait pas renié Tim Burton par exemple.

 

Un très beau conte de Noël, que les enfants comme les parents peuvent apprécier. Entre le réalisme certes prévisible du récit, il n'y a nul doute en revanche sur la qualité graphique et physique de ce film, tout simplement à couper le souffle.

 

 



29/11/2009
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