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[FESTIVAL DE CANNES 2011] Un road-movie électrique et un ex-rockstar déchue

Avec le Drive du talentueux réalisateur danois Nicolas Winding Refn et This must be the place de Paolo Sorrentino, deux films qui arrivent à point nommé comme réponse aux propos de Lars von Trier, et qui pourraient bien y trouver leur compte au palmarès final.



En compétition :



Drive - Nicolas Winding Refn


Du polar à Cannes, ça n'arrive pas souvent. Le film qui est sensé confirmer au plus haut niveau les talents de ce réalisateur danois, auteur des très bons Bronson et Valhalla Rising. Pour Libération, nul doute que ce long électrise encore la Croisette, malgré des cils lourds qui ont vu défiler des kilomètres des pellicules. Le Point sûrement trop habitué à la violence efficace des films de Refn a vu son plaisir gâché par le gâchis d'un "évident talent de mise en scène par une musique rébarbative et des lourdeurs ou des paresses". Un avis que ne partage du tout l'Express, amateur captivé d'un "film de nuit saississant". Un genre original et rare à Cannes, qui pousse logiquement Le Nouvel Observateur à peser le pour et le contre dans un duel entre Bernard Achour et Oliver Bonnard.


Le 2.0 sera t-il fan de ce polar tuné ? Cela semble clairement le cas pour Film de Culte qui qualifie le film de petite bombe et qui semble avoir aussi convaincu Evene qui parle d'un polar vintage et stylé. Fluctuat trône dans le cas adverse, dénoncant ce "petit péteux de Drive", comme un film trop tunée.


This must be the place - Paolo Sorrentino

La crème du cinéma italien actuel était donc à Cannes cette année, après la projection du bien aimé Nanni Moretti avec Habemus Papam. La force du film pourrait tenir dans la prestation de Sean Penn en rockstar dépressive. Le Parisien consacre cet "étonnant road-movie", et comme le souligne Les Echos, le film pourrait être une réponse du jury puisque le film raconte comment une ex-rockstar part à la recherche du tortionnaire nazi de son père. Une Palme d'Or consensuelle et donc facile, on la voit venir du côté de la Croisette. Mais cela reste pourtant du grand art comme pour l'Humanité, et tient donc surtout à la prestation de Sean Penn comme l'indique Libération.


Même son de cloche chez le 2.0 ? Oui pour Evene qui a aimé cette quête initiatique, en rupture avec le précédent film de Sorrentino, récompensé à Cannes d'un Prix du jury (le politique Il Divo). Mouais pour Allociné, pas franchement convaincu par la performance de Sean Penn dont le film s'en remet à quelques beaux plans. Non pour Cyberpresse, trop déçu de ce film assez attendu pour eux.


Le buzz du jour :


La source des femmes, film choral et féministe. Dans un village de montagne, les femmes décrètent la grève de l'amour pour exiger de leurs hommes qu'ils leur apportent l'eau. Voilà donc le point de départ de cette sympathique histoire que nous compte Radu Mihaileanu (Le Concert), avec un casting féminin détonnant, comptant sur Leïla Bekhti (César du meilleur espoir féminin de l'année), Hiam Abbass, Hafsia Herzi (ex-meilleur espoir féminin), ou encore Biyouna. Il répond en écho à un des thèmes phares du festival, à savoir la force du courant féministe, déjà montrée dans L'Apollonide ou 17 filles. Mais si le casting semble radieux, les critiques commencent déjà à asséner des mauvais verdicts, Excessif en tête, jugeant d'un "conte sur la révolution des femmes d'une maladresse dérangeante". Verdict officiel demain puisque le film est en compétition avec Il était une fois en Anatolie !



Les news :



Traditionnelle dégustation d'aïoli offerte par le maire de Cannes, en présence d'une belle distribution, dont les amateurs Robert de Niro et Jude Law.


Le chef d'oeuvre de Stanley Kubrick, Orange Mécanique, sera projeté ce samedi, en version restaurée, avant que les films de Kubrick ne ressortent en salles à l'occasion de l'exposition qui a lieu actuellement à la Cinémathèque de Paris.


On aurait une Chronique de Croisette bien trop longue pour si on évoquait toutes les sections parallèles. Studio CinéLive en profite pour offrir son top 10 du la Semaine de la Critique, La Quinzaine des réalisateurs et Un Certain regard.


Lars von Trier vient de rentrer officiellement dans le top 5 des plus gros scandales à Cannes, offert par L'Express.


Il n'y a pas que les actrices américaines qui trustent les tapis rouges et vont rêver les flashs. La preuve avec une pléïade de belles françaises à la soirée Dior.


On arrive à la fin du Festival (Ouf, soupirent certains), et du coup c'est l'heure des bilans et des tops, y compris pour les robes des stars.


Les premières récompenses tombent aussi avec le palmarès de la Quinzaine des réalisateurs, qui consacre Bouli Lanners, et celui de la Semaine de la critique qui récompense à deux reprises Take Shelter.


21/05/2011
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