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[FESTIVAL DE CANNES 2011] Polisse et Habemus Papam en compétition

Pour cette troisième journée cannoise, entrent en compétition le premier film français signé Maïwenn et peut-être un premier choc cannois, ainsi que le possible polémique Habemus Papam sur un Pape en crise de foi.



En compétition :



Polisse – Maïwenn.



"C'est d'la bombe bébé" nous aurait déclaré l'acteur principal du dernier film de Maïwenn, Joey Starr (qui du coup est en lice pour un prix d'interprétation), tant Polisse a reçu les bons avis de la Croisette dès son entrée en compétition, et fait déjà office d'un premier favori, en attendant le reste !

Libération semble le enthousiaste, même si ce film d'une « sauvagerie et un sens du désordre, paradoxal et essentiel, qui imprime sa marque indélébile » reste à prendre sur un point positif. Christophe Carrière (L'Express) ne mâche ses mots pour définir Polisse : « c'est la claque. Le choc. Le bonheur, aussi ». Du côté de Studio CinéLive, on se demande si Polisse ne serait pas le premier « film choc » de par son ton et le traitement de son propos. Même ton positif pour Le Parisien qui pense que le film a suffisamment frappé fort pour avoir sa place au palmarés final. Réponse le 22 mai prochain !


POLISSE - MAÏWENN Trailer (HD) par cinemaddict




Sur la sphère du Cannes 2.0 on semble partager les avis de la presse nationale, notamment du côté de Toutleciné qui constate frénétiquement que Maïwenn « s'empare de sa caméra avec la liberté et l'audace qu'on lui connaît ». Même constat pour Excessif qui évoque « Un choc brutal et d'un réalisme stupéfiant », alors que Discordance semble plus modéré pensant que "Polisse a quelques bas (et beaucoup de hauts)". Yeca finit par évoquer un sujet brûlant dans une belle réalisation, ce qui par conséquent doit toucher. Pour Mediapart, le film sur la police est raté, mais le côté plus personnage de Maïwenn semble faire la différence.



Habemus Papam – Nanni Moretti.


Palmé en 2001, Nanni Morretti est un habitué de Cannes et son dernier film se veut être dans la lignée des idées de cinéma du réalisateur. Pour l'Humanité, c'est chose faite puisqu'on y souligne « un joli coup de coeur » et une belle réflexion psychanalytique. Du côté de France Info, Florence Leroy évoque « une farce assez légère qui raconte le poids et la solitude du pouvoir » et qui met en avant Michel Piccoli. Sans en dire trop, au détour d'une phrase, Le Monde parle d'un « rituel purificateur » pour Nanni Morreti et les journalistes ayant applaudis le film lors de sa projection presse. Une presse satisfaite du résultat, comme pour Le Parisien qui veut mettre en avant un « film à la fois amusant et grave ». Sans crier au chef d'oeuvre, le Nouvel Obs suggère « des scènes superbes […] diaboliquement orchestrées » par Nanni Moretti.

HABEMUS PAPAM TEASER VOSTFR par peopleforcinema




Ce n'est pas la fête non plus dans le 2.0, même si on souligne la grosse performance de Michel Piccoli comme chez Fluctuat. Ecran Large semble plus déçu, s'attendait probablement à un brûlot plus intense, trouvant le film charmant « qui enchante plus souvent qu'à son tour, mais sans jamais saisir son sujet à bras le corps », à l'inverse de Rue 89 beaucoup plus enthousiaste, fanfaronnant un film doté d'un « humour singulier et un sens de l'absurde unique ». Slate mentionne un « film étincelant de drôlerie, mais hanté d'une très sombre et profonde mélancolie », avec la figure du Michel Piccoli en monstre sacré du cinéma français cette année à Cannes. Le mot de la fin revient à L'Indépendant qui affirme qu'il n'y a « rien qui n'offense la religion ou ébranle le socle même de l'Eglise » dans Habemus Papam. La messe est dite.




Le Buzz du jour :



Nanni Moretti, l'homme engagé de l'opposition. Pourquoi le choisir aujourd'hui ? Parce qu'il est une réponse bien trouvé à la déclaration de Bernardo Bertolucci lors de la remise de sa Palme en cérémonie d'ouverture, lui qui la dédiait à tous les italiens qui ose se rebeller. Nanni Moretti est probablement un très bel exemple en la matière. Dès ses premiers courts, ses deux points phares ressortent à savoir des questionnements intimes sur l'homme et des interrogations politiques. En 1976, il réalise son premier long avec Je suis un autarcique, où il ironise sur les mouvements de gauche, au beau milieu d'une troupe de théâtre. En 1978 il fait sa première apparition à Cannes avec Ecce-Bombo, sans rien remporter. Mais sa dimension commence à prendre forme, se confirme dans les années 80' (Sogni d'Oro, La messe est finie, Palombella Rossa). Il s'affiche dans Journal Intime et remporte le Prix de la mise en scène en 1994. Mais c'est sur la thématique de la perte d'un enfant que le réalisateur explose et remporte Palme d'Or en 2001 avec La Chambre du fils. Toujours présent dans ses films et très orienté politiquement parlant, il fait du bruit avec son Caïman en 2006, une satire anti-Berlusconi encore présenté à Cannes. Il fait son retour sur la Croisette en 2011, dix ans après sa Palme d'Or. Le temps est peut-être venu pour lui de rejoindre le cercle très fermé des réalisateurs ayant obtenus deux Palmes dans leurs carrières (ils sont six actuellement).



Les news :



Le terme de « quota » est à la mode en France, du coup on peut aussi l'adapter au monde du cinéma. Le nombre de femmes en course pour une Palme d'Or serait-il limité ou au contraire assuré par un quota de réalisatrices ? Pour Maïwenn, ce serait détestable !


Polisse c'est un bon gros casting, et donc qui dit belle distribution, dit aussi belle montée des Marches. Les photos sont ici.


16 clichés pour la journée du 13 mai, et mieux résumer la journée en images.


Cannes sans soirées, ce n'est pas grand chose ou presque. Du coup, au VIP Room Duran Duran jouait pour le lancement de la vodka Belvedere Red (cool n'est ce pas) avec Rosario Dawson, Vanesse Hudgens (tiens donc) et Jude Law.


Comme chaque année, il nous faut la bimbo américaine trop parfaite. Paris Hilton un coup, Lindsay Lohan l'an dernier, c'est au tour de Vanesse Hudgens d'être partout. Vraiment partout.



Canal +, c'est aussi une soirée pour ne pas faire de jaloux. Un peu moins hype, mais avec Louise Bourgoin et Charlotte Le Bon (des miss météo qui se comprennent), Elodie Bouchez, Leïla Bekhti ou encore Stéphane Guillon.



14/05/2011
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