Cine-emotions

[FESTIVAL DE CANNES 2011] Les filles à l'abordage !

Première journée de compétition, et pour une 64ème édition qui s'annonce historique par la participation de quatre réalisatrices, deux entrent en lice aujourd'hui. La surprise est elle ailleurs.



En compétition :


We need to talk about Kevin – Lynne Ramsay (Grand-Bretagne)

Une femme, Tilda Swinton. Son nom n'évoque sûrement pas grand chose au grand public, malgré pourtant des seconds rôles dans Michael Clayton (et un Oscar au passage), La Plage, Vanilla Sky, Burn After Reading ou encore The Limits Of Control. 2011 sera peut-être son année, et cela grâce à une réalisatrice pourtant habituée à Cannes. Déjà deux longs à son actif (Ratcatcher en 1999, et Morvern Callar) et deux présentations à Cannes, le premier dans la catégorie Un Certain Regard (habitué aux révélations) et le second qui obtiendra le Prix de la jeunesse pour un film étranger, puis une récompense à Dinard. Autant dire que Lynne Ramsay n'est pas une inconnue dans les petits papiers cinéphiles. Pourtant, ce n'est pas elle qui crève l'écran, ni ses talents de réalisatrices, mais bien Tilda Swinton. Au point d'en laisser sans voix Pascal Mérigeau du côté du Nouvel Observateur. Du côté du Figaro on signale un « film apparaît brillant, mais pas toujours aussi perturbant qu'il le souhaiterait », et surtout la prestation dérangeante d'Ezra Miller, ce dernier ayant bien l'allure d'une révélation pour Métro. Enfin pour Le Point, c'est une douche froide pour entrer dans une compétition qui s'annonce très serrée.


"We Need To Talk About Kevin" Clip 5 par ThePlaylist




Si du côté de la presse on semble plutôt satisfait, dans le Cannes 2.0, les blogueurs se lâchent ! Filmosphère en tête, après avoir vu un film « poseur, racoleur, lourdingue », évoque une déception. Fluctuat défie quiconque d'avoir envie de procréer après avoir vu le film, pendant que Ecran Large garde en tête un film original qui traite des dérives adolescentes comme un certain Gus van Sant à l'époque, qui rafla une Palme. aVoir-aLire ne retient lui qu'un « possible prix d'interprétation féminine » pour Tilda Swinton.



Sleeping Beauty – Julia Leigh (Australie)


Le premier film en compétition à avoir été hué lors de la projection, c'est lui ! Il faut dire que peu de critiques ont aimé à l'image de La Tribune qui dénonce un film « réalisé de manière clinique, laissant les spectateurs sur le bas-côté de la route et ne parvient jamais à les toucher ». Même si Emilie Browning (vue dans Sucker Punch) paraît convaincante, comme le souligne également Le Point, Sleeping Beauty reste « un conte à dormir debout ». Libération préfère regarder le beau dans ce thriller érotique glacial, soulignant un film doté d'une « sexualité fétichiste, morbide, médicale, cherchant l'implosion plutôt que l'explosion ». 20 Minutes tente aussi de reste positive, pensant que le film « mérite mieux que le rejet».


SLEEPING BEAUTY : BANDE ANNONCE VOST par ARPSELECTION





Du côté du Web, Ecran Large n'a guère aimé ce film « voyeuriste et barbant » pendant que Le Blogue des Arts du Soleil souligne un film de genre dont on espère que c'est le seul dans la sélection. Fluctuat confirme les avis négatifs sur le film de Julia Leigh en évoquant une « croûte sur papier glacé », plus toc que choc. Décidément contre un consensus général depuis le début, Filmosphère a vu un film « sensible, fragile, cru et parfois sulfureux », qui ne déçoit pas.


Le buzz du jour :

Il fut l'ouverture de la Semaine de la Critique et a fait le plein incontestable des bons avis du côtés des spectateurs cannois. La Guerre est déclarée, film de Valérie Donzelli, raconte comment un couple surmonte la tumeur au cerveau de leur petit bébé. Pour le JDD, c'est un film « fort, jamais mièvre, poignant mais solide et droit » Il sortira sur nos écrans le 31 août prochain. Gérard Lefort encense dans une longue critique cette « Ode à la vie » pour Libération. Le Figaro surenchérit en évoquant ce « drame bouleversant » sous l'angle de la réalisatrice et d'une situation réellement vécue.


Aujourd'hui en compétition, un petit scandale religieux à venir avec le dernier Nanni Moretti Habemus Papam, et le film de Maïwenn Polisse qui rentre en compétition et déjà fait des aficionados lors de la première projection hier soir.



Les news en vrac :



Woody Allen n'a pas nié la grossesse de Carla Bruni hier soir sur le plateau du Grand Journal. En rajoutant « tout ce que je sais, c'est que je n'y suis pour rien ». Quel grinta !


Session « normal quoi », une soirée Calvin Klein, avec Uma Thurman (qui doit s'ennuyer à mourir), Vanessa Hudgens, Jessica Chastain, Rosario Dawson et Natalia Vodianoca.


Du côté de BFM, Louise Ekland s'est éclatée chez les Guetta, avec notamment Jamie Foxx en guest-star. Vive le journalisme cannois !


Chez Madame Le Figaro, une autre soirée aux côtés de Jane Fonda et Inés de la Fressango. So glamourous !


Un Panda sur la Croisette ! What ? Oui, au photocall de Kung Fu Panda 2. Aux côtés de Jack Black, Angeline Jolie, Dustin Hoffman et Manu Payet. Cherchez l'intrus.


Sinon côté cinéma, Gus van Sant était sur la Croisette pour son film Restless, et apparemment ça a plus aux festivaliers.



13/05/2011
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