Cine-emotions

Ca commence par la fin est le drame romantique de la semaine, avec un Michaël Cohen super actif.

Lorsque le synopsis fait état d'une « histoire d'amour dans le désordre » et qu'on regarde le film, on se dit que c'est à la fois une idée originale, mais en même temps un désordre (justement) sans nom. Michaël Cohen se retrouve à l'écriture, réalisation et interprétation, et donne la réplique à sa partenaire Emmanuelle Béart. Homme de théâtre puis de cinéma, Cohen met à l'écran son propre roman, Ca commence par la fin. L'histoire est donc celle d'un couple qui se retrouve pour évoquer le temps d'une soirée. Le film propose lui des retours en arrière, plus ou moins pertinents et qui rythment donc le film, de la première rencontrer aux scènes de sexe, en passant par les ruptures.

Le gros défaut du film reste sans doute sa façon de montrer la relation entre ceux personnages. Beaucoup de répétitions, de la lourdeur dans les dialogues et l'action, des longueurs. Finalement Ca commence par la fin, n'aurait peut-être pas du commencer tout court. Les scènes quotidiennes de ce couple n'arrivent pas à émouvoir, même si certaines scènes peuvent permettre de s'y reconnaître. Mais rien de très convaincant en fait au final. Le personnage d'Emmanuelle Béart est exécrable, et on a vu l'actrice dans de plus beaux rôles tant elle n'est pas crédible ici. Les scènes de sexe semblent presque là pour combler le vide profond de ce film. Jamais l'histoire de ce couple n'arrive à toucher. Et dans ma salle, jamais autant de gens l'auront quittée aussi rapidement…

Ca commence par la fin est donc un drame romantique dans intérêts, qui ne salue malheureusement pas le talent de Michaël Cohen qui porte à bout de bras ce film. Long et lourd à la fois, le tout tombe dans le pathos et l'ennui profond. 

NOTE : 8 / 20