Cine-emotions

Comme le cinéma français sait si bien en faire, entre passion et sérieux, un nouveau thriller comme on peut les aimer facilement.

Maxime a tout pour être heureux : gérant d'une concession florissante de véhicules hauts de gamme, il est marié à une délicieuse jeune femme et vit dans une confortable villa. Tout bascule le jour où Simon, son associé, est assassiné par une bande de malfrats. Tenu de rendre des comptes à ces derniers, Maxime appelle à l'aide ses frères, habitués des petites combines. Mais leur intervention vire au fiasco et Maxime et sa famille plongent dans une situation de plus en plus inextricable...

Alors que Sans laisser de traces sortait la semaine précédente, voici un nouveau thriller très attendu. Tout d'abord, c'est le retour derrière la caméra du cinéaste Christophe Blanc, dix ans après Une femme d'extérieur en 2000. C'est aussi parce que le rôle principal est offert à un acteur que personne ne conteste, François Cluzet (A l'origine, Un dernier pour la route). Il s'entoure de Louise Bourgoin, qui continue de convaincre à chaque apparition depuis La fille de Monaco, mais aussi d'Olivier Gourmet lui aussi très bon dans ce rôle d'un frère habitué des petites combines, et enfin Jonathan Zaccaï, qui lui est transparent et quasi inexistant.  Puis il y a les malfrats, peu visibles, derrière l'étiquette de la mafia finlandaise (ça change de la Russie ou de l'Italie).

Ce thriller a tous les ingrédients que le genre demande pour composer quelque chose d'un peu près intéressant. Son histoire tout d'abord est relativement simple, et la façon de filmer et de mettre en scène les différents éléments instaurent une tension palpable tout au long du film. Derrière un luxe un peu dégoulinant, mais aussi cliché du genre, Christophe Blanc offre à son personnage une sérieuse réflexion sur la vie, ou comme cette dernière peut se renverser brutalement par un concours de circonstances. Mais en même temps, ce Maxime a construit son succès lui-même, histoire de montrer que l'on peut arriver à ce luxe sans être un « fils de » ou un pistonné.

Le point fort du film reste son action et incontestablement toute la pression que le film fait ressurgir. François Cluzet évolue plutôt bien, sans avoir eu à offrir son plus beau numéro d'acteur (il n'ira pas glaner un oscar pour sa prestation). Blanc comme neige n'est pas non plus un thriller à grand spectacle, bourré d'effets spéciaux. Alors qu'est ce qu'il est ? Tout simplement un film qui respecte les codes du genre sans trop en faire, mais sans non plus étonner son spectateur.

Pour son retour Christophe Blanc signe un retour assez percutant avec un thriller respectueux de son genre, où évolue un casting trois étoiles porté par François Cluzet, celui que l'on ne conteste. Difficile alors d'aller crier sur tous les toits que Blanc comme neige est raté. De toute façon, ce n'est pas le cas, donc autant y aller.

NOTE : 12.5 / 20