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American Trip, ça c'est rock'n'roll !

Dans la lignée d'un Very Bad Trip ou d'un Good Morning England, American Trip s'offre un voyage d'un Anglais aux Etats-Unis pour un trip rock mémorable qui manque d'un brin d'efficacité sur le fond.


Aaron Greenberg est un stagiaire ambitieux, fan de rock et qui rêve de rencontrer Aldous Snow. Le hasard fera qu'il doit se rendre à Londres et ramener un de ces dieux du rock au Greek Theatre de Los Angeles, à temps pour le concert de lancement d'une tournée au budget astronomique. Une seule mise en garde : s'il le quitte du regard, c'est à ses risques et périls.

Voici bien le genre de film qui peut plaire : derrière son histoire bateau loin de casser trois pattes à un canard, American Trip se veut être une critique salace du monde de la musique, entre humour et décalage hallucinatoire. Le genre de trip qui veut à la fois pomper dans le meilleur de la comédie britannique (à l'image de Russell Brand qui incarne Aldous Snow) et garder les ingrédients de l'humour américain aperçu notamment dans Very Bad Trip ou encore Zoolander (sur le thème de la mode). American Trip a les ingrédients pour, son humour est implacable, sa vision critique parfois intéressante, mais son histoire est trop lourde pour convaincre.


Aldous Snow n'est pas né avec American Trip, mais en 2008 avec Sans Sarah rien ne va ! Sous la direction de Nicholas Stoller (qui va aussi réaliser notre film ici présent), il lance les ébauches d'un personnage à succès, un chanteur rock ultra glamour qui réussit à attirer Kristin Bell au plus grand damne de son ex, Jason Segel. Judd Apatow (à la base du personnage) et sa clique décide d'en faire un film. Snow est en vérité une sévère critique du monde de la musique (à travers les maisons de disques, les fans, la production, les artistes eux-mêmes) et une parodie du chanteur rock. Snow sous la peau de Brand devient un objet sexy à la base d'un triptyque qui trouve tout son sens : sexe, drogue et rock'n'roll. La parodie égratigne le succès de ces chanteurs qui inventent des tubes dont les paroles sont d'un ridicule à se rouler par terre, et en même il égratigne ces stars du rock humanitaire comme Bono à travers

Russell Brand excelle donc en auto-dérision (personnage qui lui ressemble dans la vraie vie) et dans un humour décapant, tout en répartie et gags incontrôlés. Summum du délire orchestré par la bande d'Apatow, le délire sous produits illicites, qui se retrouvent à plusieurs reprises tout au long du film. Encore plus fort quand un certain Sean Combs (plus connu sous le nom de Puff Daddy) se joint aux délires de Russell Brand et Jonah Hill (lui-même excellent). Toutefois, on peut bien comprendre le fait de ne  pas rentrer dans le « trip » à proprement parler, d'autant plus que l'histoire ne captive pas, et le film ennuie lorsqu'il rentre dans ses longueurs inutiles (les parties sentimentales sont visées) ou encore dans sa bande son et les chansons totalement ridicules du chanteur. En revanche lorsque les Clash ou Sex Pistols agitent leurs riffs en symbole britannique, ce n'est que du bon !

Si American Trip n'est pas non plus la comédie de l'année, son humour et sa vision critique auront au moins la capacité de donner quelques moments d'hilarité.


NOTE : 13.5 / 20


 


AMERICAN TRIP : BANDE-ANNONCE VOST (Get Him to the Greek)
envoyé par baryla. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.


05/09/2010
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