Cine-emotions

[SEANCE DE RATTRAPAGE] : Psychose (1960)

L'Histoire du Cinéma regorge de classiques qui ont façonné cet art : le Psychose d'Alfred Hitchcock en fait partie.






Marion Crane en a assez de ne pouvoir mener sa vie comme elle l'entend. Son travail ne la passionne plus, son amant ne peut l'épouser car il doit verser une énorme pension alimentaire le laissant sans le sou... Mais un beau jour, son patron lui demande de déposer 40 000 dollars à la banque. La tentation est trop grande, et Marion s'enfuit avec l'argent.
Très vite la panique commence à se faire sentir. Partagée entre l'angoisse de se faire prendre et l'excitation de mener une nouvelle vie, Marion roule vers une destination qu'elle n'atteindra jamais. La pluie est battante, la jeune femme s'arrête près d'un motel, tenu par un sympathique gérant nommé Norman Bates, mais qui doit supporter le caractère possessif de sa mère.
Après un copieux repas avec Norman, Marion prend toutes ses précautions afin de dissimuler l'argent. Pour se délasser de cette journée, elle prend une douche...


Psychose se dote d'une histoire qui nous apparaît comme classique, celle d'une femme qui souhaite s'échapper de son quotidien et de prendre sa liberté avec son amant Sam (qui ne peut lui offrir une vie aisée à cause de divers problèmes personnels) profite alors d'une belle liasse de billet pour partir, mais fait l'erreur de s'égarer dans un motel où elle fait la rencontre d'un étrange homme solitaire, Norman Bates (Anthony Perkins). Une histoire de meurtre se lance donc vers le milieu du film, une scène devenue mythique de par sa réalisation (pas de nu, ni sang), et l'effroi d'une musique et d'un cri. Pourtant, lorsque l'on sait que le sang est en vérité du coulis de chocolat ou que les coups de couteaux furent donner dans un melon pour en tirer le bruitage, le mythe en ressort renforcé. Les deux acteurs fascinent par une prestance tellement simpliste mais convaincante dans le fond, sans jamais essayer de surfaire les personnages. Hitchcock apporte alors une histoire originale et entraînante, amenant également ses qualités de réalisateurs, utilisant les lumières d'une façon ahurissante pour l'époque, à l'image de cette vue de pied de la sinistre maison. De même, outre le lieu du motel qui sera souvent repris, ce sont les effets de réalisation qui deviennent des références. Au niveau du scénario, on mélange aussi bien le genre policier que le naissant thriller d'épouvante, tout en signant un film foncièrement sombre.




Avec son titre accrocheur qui désigne la folie et l'aliénation du tueur, Hitchcock évoque aussi des thématiques psychologiques profondes, récurrentes dans les différents arts de l'époque, et cela va de la littérature à la peinture en passant par le théâtre. Le cinéma tient alors un de ses classiques fondamentales grâce à Psychose. Le succès du film témoignera des qualités de ce dernier, Hitchcock étant déjà reconnu puisque Psychose est à l'époque son 47ème long métrage. La genèse du film joue aussi sur la légende du film pas forcément prévu, arrivé comme un cheveu sur la soupe. Après la réalisation de La Mort aux Trousses en 1958, Hitchcock choisit de se tourner par hasard sur l'adaptation d'un roman de Robert Block intitulé Psycho. Après en avoir acheté les droits, Hitchcock tourne le film avec son style, Anthony Perkins (Du Sang dans le Désert) occupant le rôle principal, et accédant par la suite à une sorte de gloire éternelle. Pourtant l'acteur n'aura qu'un deuxième grand rôle après Psychose, ce sera sous la direction d'Orson Welles pour Le Procès. Le film révèle aussi les talents d'un jeune scénariste encore inconnu, Joseph Stefano, qui s'était fait les dents sur le Anna in Brooklyn du non moins connu Vittorio de Sica. Psychose est aussi un film à l'image de la filmographie du réalisateur britannique, à l'instar par exemple des oiseaux que l'on retrouvent souvent dans le film, et qui se verront point central du long métrage Les Oiseaux


Les suites du film seront le symbole tous des échecs, preuve qu'il fallait en rester avec le film original. Il en sera de même pour le remake de Gus Van Sant en 1998. C'est le recul qui aujourd'hui façonne encore la légende du film, qui reste encore l'un des meilleurs réalisé par le maître.








13/02/2011
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