Cine-emotions

My Name is Khan, bouleversant et puissant.

Le film est sur les écrans depuis le 26 mai, mais dans seulement 15 cinémas en France. Un triste chiffre pour ce film qui en mérite bien plus.

 

Rizvan Khan est un enfant musulman qui a grandi avec sa mère dans le Borivali de Mumbai en Inde et qui souffre du syndrome d'Asperger. À l'âge adulte, Rizvan tombe amoureux d'une coiffeuse Mandira avec qui il se marie. Le couple s'installe à San Francisco. Je m'arrête donc là pour raconter cette histoire, car la suite est à voir au cinéma pour éviter de gâcher l'éventuel plaisir à découvrir ce drame romantique tout droit venu d'un Bollywood qui la joue très Hollywood pour ce film, mais avec la sincérité de ce cinéma oriental si peu médiatisé à l'occident.

Karan Johar est un de ces réalisateurs célèbres du Bollywood, qui a par exemple réalisé la Famille Indienne. Il revient ici pour raconter cette fresque sur le monde moderne à travers l'histoire d'un homme Rizvan Khan interprété par la très grande star, Shah Rukh Khan. Il est atteint du syndrome d'Asperger, maladie qui semble plutôt bien fonctionner à l'écran à l'image de Mary & Max ou encore Dear John récemment, tant elle réussit à toucher son spectateur. On va donc vivre plus ou moins rapidement la vie de cet homme, de sa pauvreté en Inde (qui fait directement penser à Slumdog Millionaire), sa relation fusionnelle avec sa mère, son difficile handicap que personne ne connaît. Puis à la mort de celle-ci, il est doit partir aux Etats-Unis pour rejoindre son frère, qui va tenter de lui offrir une autre vie.

 

Rizvan est donc le pinceau qui va tenter de dessiner cette Amérique moderne, celui qui va essayer de vivre le way of life américain. Il y rencontre la belle Mandira (Kajol une autre star indienne) dont il tombe amoureux. Ceci constitue donc la première partie du film, plutôt personnelle et sentimentale, qui met en place les éléments d'une histoire extrêmement touchante et plutôt réaliste. La seconde partie dont nous tairons les éléments conducteurs est beaucoup politique et sociale. Elle va traiter du rapport à la religion, de l'Amérique de l'après 11 septembre, et du combat très personnel de Rizvan. Cette seconde partie est à la fois le point fort et son contraire pour ce film : si l'émotion reste, on trouvera cette partie formidable, avec des moments puissants, mais si elle n'a pas réussi à pénétrer, on risque de trouver le film long et lourd, à l'image de l'apothéose finale qui tombe presque dans l'excessif. Dans ce final qui vise à clore le chapitre des Etats-Unis d'aujourd'hui, on y retrouve tout l'espoir placé dans la personne de Barack Obama.

My Name is Khan and I'm not a terrorist.

My Name is Khan est une histoire tout simplement magnifique, émouvante à souhait et très réaliste. Un hymne à la paix, et à la fraternité entre les peuples et les religions. C'est aussi une réelle peinture de l'Amérique moderne dans ces qualités et ses défauts tout en étant une véritable histoire d'amour formidablement bien interprétée, qui tient quelques défauts dont on ne peut pas réellement tenir compte si l'émotion vous submerge. Puissant !

 

NOTE : 15.5 / 20

 

 



29/05/2010
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