Cine-emotions

Les Petits ruisseaux, le bonheur est dans le pré.

Émile est un retraité qui essaye de ronger son ennui après la mort de sa femme quelques années auparavant. Depuis, jamais il n'a essayé de retrouver l'amour, ou même de fréquenter des femmes. Aux côtés d'Edmond, un autre retraité qui lui essaye de profiter des plaisirs de la vie, il pêche et discute.

Le film témoigne de cette vie lente et monotone dès le début, sans en faire des tonnes, histoire de ne pas trop ennuyer son spectateur. Cependant il reste un peu sans prise sur la longueur, il ne rentre pas dans le cru, se contente d'un humour simple et facile, et n'arrive non plus à donner une émotion conséquente. Du coup, il y a de forte chance qu'il n'arrive pas à dépasser les qualités déjà vues dans "Mammuth" ou récemment chez Becker dans "La tête en friche".


De retour en France profonde (à croire que c'est une mode), le cinéma qui montre nos régions s'entoure cette fois-ci d'un retraité à la recherche du bonheur. L'amour est dans le pré, ou presque... Dire qu'un tel film se destine à un public plutôt âgé n'est en rien discriminatoire, car il est clair qu'on se reconnaitra plus facilement dans ce genre de personnage que si l'on avait vingt ans. Cela n'empêche pas de ressentir aussi de besoin de bonheur, la sensation d'avoir retrouvé une certaine jeunesse.

A partir de la mort de son ami de pêche, Émile se lance enfin à la recherche du bonheur, une sorte de quête d'identité personnelle qui veut absolument connaître une seconde vie. Se lance alors un road-movie à la française, qui nous rappelle le tout récent "Mammuth", où Depardieu partait en quête de ces contrats de travail pour toucher sa retraire. Il rencontre d'abord celle que fréquenter son ami, commençant à ressentir quelques sentiments. Puis, il décide de partir sur les traces de sa toute première jeunesse, c'est là qu'il rencontre un groupe de jeunes qui lui rappelle quelque peu la sensation de bonheur.

Daniel Prévost alterne entre les moments justes et ceux où il n'arrive guère à convaincre. On sent un personnage enjoué, qui bute sur les clichés du vieux solitaire qui n'arrive pas à refaire sa vie. L'occasion se présente alors lorsqu'il rencontre la femme qui a provoqué son propre accident. En quelque sorte, ce film inspiré de la bande-dessinée du même auteur, Pascal Rabaté laisse en route une petite métaphore: des petits ruisseaux qui se croisent ou se séparent sur une plus ou moins longue distance. Puis parfois, ils se rejoignent pour espérer ne jamais se quitter, car le rêve et la conception du bonheur pourrait bien nous amener à se dire que « la vie doit être un long fleuve tranquille »...

NOTE : 11.5 / 20



05/07/2010
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