Le Dernier exorcisme, presque effrayant.
Renouer avec les films d'exorcisme et d'horreur et en même temps innover, tel est l'objectif du Dernier exorcisme. En plus de donner (enfin essayer) les chocottes.
Le révérend Cotton Marcus est un fidèle à sa foi, exorciste à ses heures comme son père. Lorsqu'il débarque avec deux cameramen dans une ferme, il croit à réaliser un exorcisme sur une simple personne un peu fanatique. En fait, il doit exorciser une jeune adolescente, lui qui redoute cette pratique sur des enfants, qui se dit être possédée par un démon.
L'affiche se voudrait presque un peu mensongère : « Oubliez Paranormal Activity, la peur, la vraie, elle est ici ! ». Il faut dire qu'on peut difficilement faire pire que Paranormal Activity qui avait tout de même réussi le pari de faire peur d'avoir peur à son spectateur. On se demande si ce sont réellement les motivations du réalisateur Daniel Stamm (un réalisateur du cinéma indépendant allemand) et Eli Roth (producteur sur ce film, mais déjà réalisateur de l'excellent Hostel).
Surfer sur les vagues d'une réalisation avec caméra à l'épaule n'est pas forcément gage de réussite. On peut avoir du très bon (Cannibal Holocaust au début, Le Projet Blair Witch) et du pire (Paranormal Activity, [REC] 2). Il faut bien avouer que ce mode de vision donne une autre dimension, celle d'un docu-fiction assez réaliste, plutôt que d'une pure fiction esthétique. De plus ici, on nous amène dans une ferme assez mystérieuse, un prêcheur qui amène les journalistes pour prouver l'authenticité d'un exorcisme. Dans sa première partie, le réalisateur trouble son spectateur, qui ne sait plus réellement où se situe la frontière du réalisme.
Dans la seconde partie, le terme d'épouvante, voir d'horreur, commence à prendre toute sa proportion. Cette fameuse adolescente (interprétée par une très intéressante Ashley Bell) devient plus que jamais effrayante et dangereuse, sa possession prend de l'ampleur et au fur et à mesure, le fantasque Cotton Marcus (interprété par un très bon Patrick Fabian) ne sait plus où donner de la tête. Le spectateur non plus qui sent peu à peu le stress monter avec la tension. On nous amène alors vers un final assez étonnante, avec une petite part de prévisible, mais l'effroi reste là.
En conviant à la fois la légende de l'exorcisme et la part de réalisme sur le fanatisme religieux, Daniel Stamm signe un Dernier exorcisme assez convaincant, parfois effrayant malgré quelques irrégularités et le fait qu'il n'apporte rien de réellement nouveau. On reste encore loin du chef d'œuvre ultime de William Friedkin et son Exorciste de 1973. En effet, il y a peu de chance pour retourner le public devant un tel film aujourd'hui.
NOTE : 11.5 / 20
LE DERNIER EXORCISME : BANDE-ANNONCE HD VOST
envoyé par baryla. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
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