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Là-haut, prêt pour l'aventure ?

Coup de cœur en ouverture du Festival de Cannes 2009, le nouveau Disney-Pixar, Là-haut impressionne par sa qualité graphique et sa morale, au risque de paraître trop mignon.

 

Carl est un vieux grincheux de 78 ans, il vient de perdre sa femme et des patrons en costume menace de détruire sa maison pour moderniser le quartier. Il décide alors de mettre en pratique son rêve d'enfance qui l'a lié à sa femme Ellie : partir en Amérique du Sud à la recherche des chutes du Paradis. Il va effectuer le rêve de sa vie, en emportant sa maison avec lui, quittant ainsi ce monde moderne pour l'aventure. Mais il ne s'attendait pas à devoir garder avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, plutôt envahissant.

 

 

En regardant la bande annonce ce film nouveau film qui nous offre une collaboration entre Disney et Pixar, on se dit que va faire Pete Docter et ses scénaristes avec Là-Haut. Mais on s'arrête de suite : si pour la première fois dans son histoire, le Festival de Cannes a accueillis ce film pour son ouverture, c'est sûrement que ce long-métrage cache quelque chose de vraiment intéressant. Le décor est originalement planté : un vieil homme bougon quitte la ville moderne après la mort de sa femme, pour réaliser le rêve de sa vie. La part de rêve reste dans ce genre de film, tout en étant s'imprégnant de réalisme.

 

Le rêve, Pete Docter sait l'entretenir, rien qu'avec cette idée de faire décoller sa maison avec des ballons : « pour élever une maison dans les airs, il faut 26,5 millions de ballons, et nous n'en avons que 20 000 […]il faut que les gens acceptent d'y croire. Comme l'idée que Carl puisse diriger la maison à l'aide de voiles ». Avec cela, on rajoute la magie de la 3-D et l'aspect graphique toujours impressionnant (à croire que le graphisme prime désormais sur le fond), et vous obtenez un long-métrage physiquement beau.

 

Mais à l'intérieur ? Comme morale, Là-haut veut montrer aux plus petits l'importance et la diversité de la nature (l'oiseau symbolise l'espèce en voie de disparition), les dangers du braconnage, la modernité envahissante. Plus profond encore et en fil rouge, l'amitié va de paire avec l'amour. On retrouve un Carl bougon et vieux qui retrouve sa vitalité et le goût de l'amour qu'il n'avait que pour sa femme disparue. De ce côté là, les scénaristes ont plutôt bien réussi le coup de la morale, reste à savoir si un enfant avec ses désirs d'aventures a bien compris le message.

 

 

Pourtant, je ne suis pas si convaincu. Comparé à d'autres films d'animation (comme par exemple le très récent Wall-E, le Monde de Némo ou encore les Indestructibles), l'aspect moral reste derrière la forme du film. Ca manque d'humour, on sourit, mais pas aux éclats. La place à l'humour est devenue trop légère, et du coup certaines scènes peuvent apparaître longues et répétitives. Le personnage enthousiaste, mais néanmoins envahissant de Russell est très attachant, bien plus que ne le serait Doug, le chien parlant. Enfin clin d'œil de Pixar, un personnage du futur Toy Story se cache dans un des scènes au début du film …

 

Le graphisme prend le dessus dans un film dont la morale est pourtant bonne. Une surprise à Cannes, on attendait peut-être trop de ce dixième film qui a mis 5 ans pour voir le jour. Si le film manque d'humour, on reste charmé dans l'ensemble. A voir en famille, bien sûr…

 

LA NOTE: 14.5/20

 

 



01/08/2009
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