Cine-emotions

Happy Few, un amour à quatre.

Antony Cordier s'immisce avec un quatuor d'acteurs dans les relations tumultueuses de l'amour… à quatre.


Rachel travaille dans une boutique de bijoux. Lorsqu'elle rencontre Vincent à l'atelier, elle est séduite par son franc-parler et décide d'organiser un dîner avec leurs conjoints respectifs, Franck et Teri. Les deux couples ont à peine le temps de devenir amis qu'ils tombent presque aussitôt amoureux. Sans l'avoir cherché, spontanément, les nouveaux amants deviennent inséparables.

Non, chez Cordier le désir ne devient pas échangisme. L'inverse est possible en revanche. Cette histoire se veut donc originale, puisque l'on parle de réels sentiments entre ces quatre personnes, d'abord de l'amitié à première vue, mais ensuite de l'amour. La caméra tente de le montrer avec plus ou moins d'efficacité à travers les regards, les mouvements et surtout les scènes de sexe, qui prennent paradoxalement des allures de poésie. La question pour le spectateur est de savoir s'il va réussir à accrocher à cette façon de montrer les choses et à ce rythme bien lancinant et sur cette histoire qui n'arrivera pas à prendre une dimension suffisamment intéressante pour être émotionnellement parlant efficace.


En revanche, Happy Few soulève ces questions intéressantes : jusqu'où peut aller l'amour ? Est-ce tromper ? Où se trouve la part de conscience et de politiquement correct dans ces relations ? Une petite montagne de questions intéressantes, dont le film tente de donner quelques réponses avec plus ou moins de conviction. Du côté des acteurs, mention bien aux prestations de Nicolas Duvauchelle (Les corps impatients, Hell), toujours correct dans ses rôles et Elodie Bouchez (Les roseaux sauvages, Après lui) qui s'est dite « imprégnée par un état amoureux » durant le tournage du film. C'est moins enthousiasmant chez Marine Foïs et surtout Roschdy Zem (que l'on aurait vu plus convaincant ailleurs). Pour son second long métrage après l'étonnant Douches Froides (César du meilleur premier film en 2005), Anthony Cordier réalise un film plutôt moyen et lourd dans son ensemble.

Trop intime parfois, pas assez puissant à l'intérieur, Happy Few manque de rythme malgré les bonnes questions qui y sont posées.


NOTE : 10.5 / 20



Happy Few Bande-annonce 1
envoyé par toutlecine. - Court métrage, documentaire et bande annonce.


17/09/2010
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