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[FESTIVAL DE CANNES 2011] Pirates des Caraïbes à l'abordage de la Croisette

Quatrième journée de compétition à Cannes et deux films poussés hors de la scène médiatique par la projection de Pirates des Caraïbes 4, pourtant pas en avant-première mondiale du côté de la Croisette.



En compétition :


Michael – Markus Schleinzer


Michael, c'est une inspiration sombre et glaçante venue tout droit de l'affaire Natascha Kampusch (une jeune femme séquestrée pendant huit ans), sauf qu'ici c'est Michael, 35 ans qui retient dans sa cave Wolfgang, 10 ans, à qui il fait subir, entre deux parties de jeux de société, nombre de sévices sexuels. Pour L'Express, Michael s'avère être « un objet dérangeant, toujours sur le fil ». Le JDD se montre beaucoup sur la réserver, introduisant « un film froid voire impossible, qui banalise son sujet à force de distance et le dépouille de tout intérêt ». Chez Paris Match, à l'instar de Polisse, Michael est bien le « premier scandale du Festival de Cannes ». Enfin pour Première, ce faux-buzz est « un film hésitant, faible et insignifiant »



Dans la cave du Cannes 2.0, l'ambiance est toute aussi froide. Discordance lance l'attaque, dénonçant « une absence totale de réflexion et d'inspiration » alors que Fluctuat préfère retenir « la puissante interprétation de Michael Fuith », pour un éventuel Prix d'interprétation. Excessif reste entre deux chaises, restant dans l'idée d'un film « antipathique et dérangeant ». Du côté de FandeCiné, Michael a tenu toutes ses promesses, avec une "claque autrichienne sobre, glaciale et terrifiante".



Foot Note – Joseph Cedar


Racontant le duel entre deux membres d'une même famille, tous deux chercheurs, et dont va réaliser son rêve en obtenant une grande distinction, les critiques s'accordent pour dire que Foot Note ne devrait pas être la grande surprise de cette 64ème. Sitôt diffusé, sitôt oublié. Déçu, Studio CinéLive évoque « une mise en scène brillante au service d'une intrigue bien mince ». Ce n'est en revanche pas le cas de 20 Minutes, touché par « un sens du gros plan remarquable mettant en valeur la performance d'excellents comédiens ». Avec un peu plus de détails, Le Monde parle d'un « film original et passionnant ».



En pointant du doigt une fausse note signée Joseph Cedar le réalisateur du film, Toutleciné a été assommé par Foot Note. Pour Excessif, c'est un film ressemblant à du « frères Coen maniéré, pas drôle et ennuyeux ». Même constat d'échec chez Fluctuat, c'est une « comédie grinçante ratée ». Du côté de Sandrine Mézieres, c'est une « comédie maligne à la mise en scène inspirée et parfois même décalée ». Dans cette même lignée, Ecran Large souligne la « peinture délicate de la famille, bavarde dans le bon sens du terme »




Le buzz du jour :


La Fontaine de Jouvence, Cannes la recherche parfois, Jack Sparrow débarque sur la Croisette pour la trouver. Pirates des Caraïbes 4 est donc étonnamment programmé hors compétition, histoire de faire monter le buzz et surtout de faire défiler de la star sur le tapis rouge. Johnny Deep et Penélope Cruz en tête ont fait crépiter les flashs pour promouvoir le dernier opus signé Rob Marshall (auteur du très mauvais Nine l'an dernier).


20 Minutes, dans un soucis de faire plaisir au grand public a adoré ce quatrième opus parlant d'un « solide divertissement bourré d'humour et de cascades ». Le Figaro évoque via un Olivier Delcroix peu à l'aise devant la caméra un film d'aventure sympathique aux allures de BD Hergé. L'Express est plus modéré, affirmant que le film manque « de mordant et d'originalité que dans les précédents épisodes ». Paris Match s'affiche à l'opposé, bien déçu, évoquant un film « délesté de scénario » malgré un bon Jack Sparrow.



Allociné n'y a pas vu un renouveau (comme annoncé), mais en revanche un scénario plus intéressant. En revanche, le Blogue des Arts du Soleil n'hésite pas à parler de « naufrage » en jeu de mot facile pour qualifier un quatrième opus qui reprend les bonnes recettes du film à franchise. Si Pirates des Caraïbes pourra se vanter de mettre en avant le Jonny Deep show, pour Ecran Large, c'est au détriment du reste : « aucune séquence d'action digne d'intérêt » et un film plutôt vide. Pour Excessif, on reste dans le même constat, loin du charme du premier opus, et semble s'en prendre au nouveau réalisateur : « Rob Marshall préfère le surnaturel au spectaculaire et est obligé de se coltiner une 3D n'ayant rien à sublimer ». Touché, coulé donc.




Aujourd'hui, très gros programme puisqu'entrent en compétition le film de Serge Hazanavicius muet et noir et blanc The Artist, ainsi que le dernier film des frères Dardenne (déjà deux fois Palmés), Le Gamin au Vélo.



News :


Certains journalistes auraient bien aimé la jouer pirates pour partir à l'abordage de la conférence de presse Pirates des Caraïbes. Manque de chance, il n'y a déjà plus de places pour accueillir tout ce beau monde. 


Pirates un jour, pirates toujours, Cannes n'avait des yeux que pour le quatrième opus de la franchise. Johnny Deep affole la Croisette chez BFM et un tapis rouge de feu chez Pure People.


Avant la sortie du film mercredi prochain, un nouvel extrait et 10 scènes cultes de la saga chez Première. Sinon, un cinquième opus à d'ores et déjà été confirmé, mais on ne sait pas si Johnny Deep sera de la partie.


Hors compétition, il y avait un « majestueux film de sabre » pour Allociné. Il est signé Peter Ho-Sun Chan et s'intitule Wu Xia.


On a trouvé une raison au fait que Foot Note ne soulève pas la masse médiatique. Il n'y pas eu de conférence presse pour Joseph Cedar, car c'est Shabbat. Comme quoi, foi et communication ne font pas toujours bon ménage.


Sur le plateau du Grand Journal en deuxième part ie d'émission, on avait l'équipe du film Monsieur Papa, le nouveau film de Kad Merad, Naomi Campbell et Booba. La classe selon C+.


Hier soir, the place to be en terme de soirées cannoises, c'était la Villa Inrocks. 2 Many Dj's aux platines, ça a quand même plus de gueule que David Guetta.


Bien moins électro, Keziah Jones était à la soirée Orange. Histoire de bien nous faire comprendre que Cannes n'est pas que du cinéma.


Certes en retard, mais toujours amusant, Rebecca Leffler était chez Calvin Klein pour y rencontrer de la star.



15/05/2011
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