Cine-emotions

Après L'étrange Noël de Mr Jack, Henry Selick revient dans un film en 3-D pour nous emmener dans le monde de Coraline, une jeune fille à la recherche du bonheur et intrépide qui se découvre un monde parallèle.

Coraline est une fille à première vue intelligente et posée, intrépide et très curieuse. Elle emménage avec ses parents dans une maison au fond d'une campagne vallonnée et mystérieuse. Elle rêve d'un monde tranquille, mais malheureusement loin de ses amis. Mais ses parents ne s'intéressent guère à elle, et n'ont pas le temps de lui consacrer du temps. Elle découvre vite une méchants étranges, avec des voisins très étranges aussi (un équilibriste, deux anciennes gloires du spectacle, un jeune Pas de bol qui semble l'espionner et très bavard. Mais elle découvre aussi une porte dérobée, toute petite dans une pièce de la maison. Elle ne va pas tarder à découvrir ce que cache cette porte.

Cette porte est en fait la base du film : entre la pure fiction et le rêve idyllique, Coraline découvre là un passage qui la mène dans exactement la même maison, avec les mêmes parents, mais beaucoup plus attentionnés. Un vrai petit bout de paradis où elle obtient tout ce qu'elle veut et surtout où elle sent heureuse. Mais elle va vite découvrir que ce monde là possède un secret qu'elle n'aurait peut-être pas du découvrir, car elle course de gros risques.

Le film paraît difficilement abordable pour des enfants. Certes les graphismes sont accrocheurs on va le voir, mais le scénario en lui-même et la réflexion à se faire est difficilement compréhensible pour un enfant. A la place de cela, on pourrait presque faire passer Coraline comme une fille trop parfaite, prétentieuse et qui en demande trop, ou alors on diabolise les parents qui ne cèdent pas à leur fille et qui ne s'en occupe pas. C'est un peu le reproche épineux fait à ce film d'animation.

En outre, le gros point fort du film est assurément les graphismes et la réalisation. Très ressemblant au style de L'étrange Noël de Mr Jack, mais quand on se penche sur les décors du film, on reste bouche bée. Deux ans de pré production, puis 18 mois de tournage, des décors plus vrais que nature, et des mois pour fabriquer les figurines du film. Une prouesse technique qui vaut largement le coup d'œil dans les salles obscures et si possible en 3-D. Coraline est inspiré du best-seller de Neil Gaiman, inspiré de sa propre enfance. La porte apparaît comme une sorte de miroir dangereux, et les yeux (qui deviennent des boutons dans l'autre monde) sont une fenêtre de l'âme.

Magnifique sur le plan graphique, le film d'animation Coraline semble poser quelques problèmes dans les idées, entre la fille trop parfaite et trop curieuse et les parents dont l'image est fortement diabolisé, et tout cela sous fond de rêve.

LA NOTE: 13,5/20