DeadHeads, une inégale comédie de zombies
Dans la lignée des Shaun of the Dead et autres Bienvenue à Zombieland, le Dead Heads des frères Pierce dynamite une nouvelle fois le zombie délirant. Divertissant, sans être marquant.
Deux zombies se réveillent au milieu d’une attaque de morts vivants et décident de prendre la route pour retrouver l’amour perdu de l’un d’eux.
Inverser ou détourner les codes, c'est souvent le jeu des parodies ou pastiches en tous genres. Le film de zombie est particulièrement touché par ce phénomène. Après que Romero ait été le roi des zombies dans le secteur de l'horreur, les années 2000 ont vu naître plusieurs œuvres. Inégales serait le qualificatif qui correspondrait le mieux à ces films. En 2005, l'humour britannique, aussi ravageur soit-il, expérimentait avec brio ce nouveau domaine artistique. Pas aussi qu'il en a l'air, puisqu'il fallait offre aux spectateurs de l'humour, de l'hémoglobine, une histoire, et une performance physique de taille. Alors, Shaun of the Dead, le film d'Edgar Wright, fait des ravages dans la critique. Et probablement que les frères Pierce ont croisé cette comédie portée à l'écran par le duo Frost-Pegg. En 2009, c'est de l'autre côté de l'Atlantique que le zombie fait des émules. Avec Bienvenue à Zombieland, le spectateur se paye une belle tranche de fous rires, avec des acteurs excellents et une action toujours haletante.
Dead Heads
persiste donc dans cette lignée, mais rejoint de nombreux films
anecdotiques comme Zombie of Mass Destruction.
Son point de vue est original : définitivement réinterpréter les
histoires de zombies, casser les codes. En effet, rien qu'au niveau
de l'histoire, nous suivons les périples de deux zombies ayant
garder des capacités physiques et surtout intellectuelles humaines.
Côté action, au lieu d'être poursuivis par une flopée de zombies
bringuebalants, c'est une armada de scientifiques un poil idiots qui
les traquent. Parce que oui, pour expliquer le fait que nos deux
zombies soient aussi humains, c'est à cause d'expériences
scientifico-militaires. A l'intérieur de ce fil rouge, on insère un
poil de romantisme, un des zombies (Mike) s'est mis en tête de
retrouver sa dulcinée, malgré son désavantage physique peu
excitant. Il y a de bons moments délirants, mais le film ne
galvanise pas, ni ne déclenche de gros fous rires comme ses
confrères cités précédemment. On
avait donc une bonne idée d'origine, mal mise en relief ensuite.
Physiquement, Dead Heads est très loin d'être
convaincant, notamment lorsqu'il est tourné de nuit. Il reste très
caricatural, enchaînant les clins d'œil un peu grossier d'autres
films, des Goonies à Terminator, sans oublier les
personnages comme un des scientifiques aux étranges ressemblances
avec George Michael, mais qui surjoue trop un personnage dont le
potentiel était intéressant à exploiter. Inégal à tous les
niveaux, Dead Heads des frères Pierce restera
donc anecdotique, malgré un côté plaisant.
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