Cine-emotions

La grande bande de copains est de retour aux Flots Bleus pour la suite de Camping, toujours dans la même veine.


Inutile de chercher à résumer Camping 2: il suffit de prendre la base, en y rajoutant quelques éléments un peu novateur (histoire d'éviter une routine), puis un petit nouveau. Cet homme là s'appelle Jean-Pierre Savelli (interprété par Richard Anconina), il habite Clermont-Ferrand, c'est un homme (trop) ordonné, et assurément coincé, à la fois attachant et énervant. Du coup, sa fiancée veut faire un break avec lui, le plantant donc à la veille de partir en vacances. Il décide alors d'une manière bien innocente et sur les conseils d'un moteur de recherche, de partir près d'Arcachon, dans le camping des Flots Bleus. C'est dont l'occasion rêvé pour les fans de la première heure de retrouver Patrick Chirac, les Gatineau et les Pic entre autres.

L'ennui avec Camping 2, c'est qu'il reste bien trop proche du premier opus. Faire un film sur le camping pourrait bien être fun, mais ce n'est pas réellement le sentiment que l'on peut avoir à la sortie du film. Alors certes, on a bien envie d'être à cet été (encore faut-il pouvoir partir), mais on a attendu (ou pas) beaucoup de temps pour finalement voir quelque chose de très proche de ce que nous avait offert notre deuxième Chirac national. « Alors on attend pas Patrick ? ». Non franchement, on n'a pas vraiment attendu avant de de voir une bonne comédie.


C'est donc le danger d'une suite qui plâne sur Camping, mais qui reprend tout de même les bons ingrédients. Il y a de l'humour, de la fraîcheur et un peu de vérité à tout ça. Mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Point culminant du ridicule du film: à un moment Frank Dubosc reprend une répartie d'un sketch, sur le Sarah-croche. Pas forcément utile, vu que ça rappelle par exemple Coco, ou l'incapacité de Gad Elmaleh à innover dans l'humour. Camping s'est mis à la mode, entre l'écologie (la Planète Attitude), les technologies (GPS, camping-car High-tech…) et une dédicace sympa à notre Président (le bling-bling n'est pas mort, il a fait des émules), il est aussi resté un peu old school (référence à la chanson française), retours en arrière, qui nous ferait presque dire: mais pourquoi pas un prequel…

Camping 2 revient en force, réussissant à faire sourire un public qui n'attendait que son retour, histoire de faire rentrer Patrick Chirac et son film dans le panthéon de la culture populaire. Côté film, ça entre répétition, humour, ennui et envie. Bref, on reste sur sa faim.