(500) Jours Ensemble, touchant et sincère.
Voici un long métrage qui n'est pas une histoire d'amour, mais un film qui parle d'amour. Une petite perle de réalisme et de sincérité, qui change des stéréotypes que l'ont peut voir au cinéma.
Tom est l'homme qui croit en l'amour, celui qui nous dépasse, le coup de foudre unique, le conte de fée. Mais Summer n'est pas comme lui, au contraire. Pourtant Tom va avoir ce coup de foudre pour Summer, et décide de la conquérir. Au 31ème jour, les choses se précipitent. A partir de là débute une relation de 185 jours qui se termine dans l'incertitude. Mais Tom, trop amoureux veut récupérer sa douce moitié, au risque de réellement prendre conscience de ce que peut être l'amour…
Dépasser les clichés du genre, arriver à faire de ce film une œuvre unique, tel était le but de Marc Webb et ses scénaristes. « On a mis de côté toutes les règles, et on a cherché des structures alternatives. On a suivi toutes nos idées, même les plus loufoques, de la manière dont les gens sont transportés par une chanson à celle dont ils noient leur tristesse dans un film. Tout ce qui était dans l'esprit et la mémoire de Tom devenait une cible légitime ». On se lance alors dans l'objectif de mettre un maximum de réalisme et de vérité dans ce film. Et pour une première réalisation (il est réputé dans le monde du clip), Marc Webb a montré un talent assez impressionnant.
De pas faire dans le cliché n'est pas une chose facile, surtout dans le domaine de la comédie romantique. L'histoire d'amour entre Summer et Tom est à la fois l'addition de quelques clichés, mais aussi quelque chose qui ressemble fortement à ce que nous pouvons vivre en dehors de la fiction. On cherche à trouver un sens à l'amour, on vit alors le quotidien de ce couple, entre la première rencontre, les sorties, le sexe, l'installation d'un socle dans le couple, puis la séparation si douloureuse soit-elle. Le film reste réaliste, il parle de vrai, il montre une certaine intimité dans laquelle on peut se reconnaître. Côté genre, le film alterne parfaitement bien entre la comédie, avec des pointes d'humour bien semées, et le drame avec des scènes relativement déchirantes, sans être surjouées à coup de machine à larmes.
Les deux acteurs sont donc des représentations : deux façons de penser et de définir l'amour, mais pour autant pas mal de points communs. Cela n'empêche pas les deux de finir « ensemble » pendant un certain temps. Mais ces différences s'avèrent vite des handicaps. On remarque que la situation du cliché est inversée : l'homme croit au conte de fée, la femme est le bourreau des cœurs, à la limite de l'insensible. On se prend au jeu de rentrer dans chacun des personnages et de s'imaginer comme pourrions-nous réagir à leurs places. Zooey Deschanel dégage un charme ahurissant et Joseph Gordon-Lewitt joue à la perfection cet homme à la recherche de son coup de foudre unique. Un couple très intéressant, mais de là à mériter une statuette.
La statuette pourrait plutôt revenir au scénario et à l'écriture de ce film. Ce premier long-métrage pour Marc Webb coule de source, avec un faux-rythme entraînant, il respire la vérité et la sincérité et fuit les clichés hollywoodiens. L'histoire nous offre des allers-retours originaux pour traiter de cette histoire entre Tom et Summer. L'accompagnement se fait par une bande originale très brit-pop, entre The Smiths, Morissey, avec la présence surprenante mais finalement logique à la vue des paroles de Carla Bruni. Enfin pour dire un mot sur la fin de ce film sans y dévoiler les faits, la morale est d'une parfaite exactitude, invitant au débat entre spectateur, avec la curiosité de savoir comme telle ou telle personne voit l'amour.
« Tout n'est que coïncidence, rien n'est écrit »
Un petit bijou de réalisme qui ne jure que par la sincérité et la recherche de la vérité nous montre un couple à la recherche de la définition de l'amour. Marc Webb réinvente alors le genre de la comédie romantique, loin des clichés ennuyeux d'Hollywood. Brillant et touchant !
NOTE: 18/20
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