Cine-emotions

Yo, También, handicap et normalité.

Le cinéma espagnol nous habitue régulièrement à d'excellents films, notamment lorsqu'il s'agit de mixer comédie et drame. C'est le cas avec Yo, También.

 

 

 

Daniel a 34 ans, il est trisomique et très intelligent (diplômé) et travaille dans un centre social à Séville. C'est là qu'il fait la connaissance d'une femme très indépendante, Laura. Avec elle, il va tisser une profonde relation, ou chacun se demande si elle faite d'amour ou d'amitié. Refusant de se plier à ce que voudrait la normalité, Daniel tombe amoureux de Laura, et la relation se complique.

 

On sait à quel point il est difficile de traiter de la relation entre un handicapé (mental ou malade) avec son entourage. On ne sait pas réellement si le mot « normal » est à employer tant on a peur de blesser. Le dernier film d'Antonio Naharro (qui tient d'ailleurs un rôle) et Alvaro Pastor tente de casser les clivages de ce problème. Décrété film indépendant (d'où sa présence à Sundance), le film a pour tâche de se centrer sur une relation de profonde amitié entre une femme et un handicapé trisomique, et de voir les interactions autour. L'histoire ne se base pas uniquement sur Daniel, mais il évoque aussi le personnage de Laura, une femme qui ne sait aimer au pur sens du terme, qui a renié sa famille et qui trouve en Daniel une personne différente. Au point de l'aimer réellement ?

 

 

Avec une telle histoire, on ne peut que crier :  « Sortez les violons et les mouchoirs, on en a pour 1h40 ». Si c'est la caractéristique des films hollywoodiens, les Espagnols ont une conception différente de l'émotion. En effet, traiter d'un tel sujet est plus psychologique, plus profond, voir presque plus personnel. A l'image d'un Pedro Almodovar qui utilise régulièrement l'handicap dans ses films (Etreintes Brisées, En chair et en os), Yo, También arrive avec un certain talent à rendre compte de tout cela. L'histoire est simple et sincère à la fois, on adhère aux différents personnages, on se révolte dans certaines situations. Puis par moments, on ne rentre plus dans l'histoire, symbole de quelques irrégularités qui laissent insensible à la situation.

 

Yo, También rend ici une copie plus que correcte avec cette histoire d'amitié entre une femme et un handicapé, sans jamais fondre dans l'eau de rose, mais avec le risque aussi de tomber dans l'indifférence parfois. Ca n'égal pas ce que faisait par exemple un certain Almodovar…

 

NOTE : 13.5 / 20

 


Yo, también Bande-annonce 1
envoyé par toutlecine. - Regardez des web séries et des films.


27/07/2010
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