Cine-emotions

The Box, cruel choix de conscience.

Une boîte, un million de dollars, un mort, allez-vous appuyer ? Le ton est donné pour un thriller de science fiction haletant sur un cas de conscience non négligeable qui implique le spectateur.

 

Norma et son époux et leur enfant Walter vivent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis. Ils gagnent leur vie, suffisamment pour vivre. Jusqu'au jour ou le couple découvre une boîte étrange sur le pas de la porte. Dans la journée, un mystérieux homme nommé Arlington Steward se présente au domicile et propose un deal : en appuyant sur le bouton rouge de cette boîte, ils peuvent gagner 1 000 000 $, mais aussi provoquer la mort de quelqu'un dans le monde…

 

Le réalisateur de Donnie Darko (ce conte fantastique qui l'a rendu célèbre) et de Southland Tales (son échec à Cannes), Richard Kelly revient avec un nouveau film qui fait sa spécialité : l'histoire de science-fiction. The Box ne serait donc qu'une interpellation au spectateur dans un cas de conscience important : pourriez-vous appuyer sur le bouton rouge si on vous donne 1 000 000 $ mais qu'en contrepartie, une personne meurt quelque part dans le monde. Choisir entre une humanité respectueuse et continuer sa vie, même si elle difficile (ce qui commence à être le cas pour cette famille, entre les frais de scolarité du petit et l'opération du pied de Norma) et l'appât du gain. « Je souhaite que le public se demande ce qu'il ferait à leur place », continue de soutenir Richard Kelly.

 

L'idée est donc intelligente, soutenue par un scénario qui enchaîne des surprises qui au final semblent compréhensibles (en science-fiction, pas facile de rester compréhensible de tous). Car appuyer sur le bouton rouge entraîne petit à petit des ennuis à ce couple. Au fur et à mesure de l'histoire, ce couple s'enfonce dans une histoire empruntée au réel qui serait bien difficile à croire. Pour le film, on peut bien sûr dévoiler l'intrigue, ni le moindre indice qui ferait perdre au suspense (si tenté qu'il y en ait un) tout son sens. Mais on peut assurer une chose, The Box bouge !

 

 

 

Utiliser la métaphore de la boîte pour définir notre vie, bourrée de petites boîtes, c'est se lancer dans un débat philosophique sur la vie et la conscience de celle-ci. Car tout au long du film, Norma (Cameron Diaz) et Arthur (James Marsden) joue avec la vie sans trop le savoir. Il rentre dans une histoire surréaliste dans nos esprits, mais qui semble avoir un sens bien défini. Malheureusement, Kelly ne peut s'empêcher de toucher aux clichés en utilisant la NASA ou la NSA dans son histoire, dans sa volonté de faire du réalisme au milieu de sa fiction, il rate une marche. Fort heureusement, ce n'est pas ce qu'on retiendrait du film à la sortie.

 

Après le fabuleux Ma vie pour la tienne, où Cameron Diaz touche par sa sincérité dans le personnage d'une mère voulant à tout prix sauver sa fille d'une leucémie, elle forme avec James Marsden (Il Etait Une Fois, 27 Robes) sont de temps en temps touchants, mais réussissent à entretenir ce stress palpable tout au long du film. Frank Langella incarne un effrayant mais sympathique Arlington Steward, défiguré, mais lien étrange entre un au-delà et la terre, dont les autorités américaines seraient au courant. Une hypothèse qui fait sourire, une série de spéculations qui sème le spectateur tenu en haleine par cette atmosphère stressante et oppressante du film. Et à la vue de son final, il pourrait bien y avoir une suite à The Box…

 

Une alliance intéressante entre la science-fiction et ces Etats-Unis des années 70, pour arriver à une magie surréaliste qui accroche le spectateur, qui n'aimerait probablement à avoir le choix entre appuyer sur ce bouton rouge ou non.

 

NOTE : 13/20

 

 



15/11/2009
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