Cine-emotions

Une suite logique et une nouvelle plongée dans les enfers en sous-sol. Ceux qui pourraient avoir peur du noir, les claustrophobes, passez votre chemin. La suite du chef d'œuvre d'épouvante The Descent est dans vos salles.

Sarah est une rescapée de son voyage spéléologique avec cinq de ses amies. Elle en ressort seule à la surface, traumatisée par ce qu'elle a vécu. Alors qu'elle pense avoir tout oublié quelques heures plus tard, le shérif l'oblige à retourner sous terre pour rechercher désespérément les cinq autres filles disparues. En s'enfonçant dans les profondeurs, l'équipe de sauvetage va vite se rendre compte de l'horreur et que quelque chose de véritablement dangereux les guette, tapi dans la pénombre de la grotte. Et Sarah va aussi se rappeler à cette horreur qui ne fait que recommencer…

Un peu plus de 24h après, notre seule rescapée Sarah est forcée de replonger dans ces grottes infernales. Elle est inconsciente et ne se souvient plus, tellement traumatisée par les évènements qu'elle a pu vivre. Une suite logique donc pour terminer le fabuleux boulot d'épouvante entamé dans le premier opus. Dans The Descent, un groupe de six filles s'enfonce dans les entrailles pour s'offrir un pur voyage de spéléologie. Sauf que celui-ci tourne mal et ces charmantes demoiselles vont vite se rendre compte qu'elles ne sont pas seules, et que des créatures cannibales peuplent ces entrailles. Mais on ne peut pas trop en dire.

Le deuxième opus présente un avantage assez intéressant : il n'est pas absolument nécessaire d'avoir vu la première partie pour comprendre cette deuxième qui s'offre des flash-back. En effet, cette première partie est sortie en 2005 ! Neil Marshall avait réalisé ce film interdit au moins de 16 ans, que beaucoup d'amateurs dans ce genre ont vite considéré comme un chef d'œuvre dans son genre. La peur, la claustrophobie, le noir, le stress et l'horreur sont les ingrédients maîtres de la saga. Et Jon Harris qui réalise son premier film avec cette seconde partie, réussit là le pari de reprendre ces éléments pour en tirer une suite potable qui ne doit pas tomber dans la répétition.

Les films d'horreurs nous ont souvent habitués à des suites peu en verve, loin d'être aussi efficaces que les prédécesseurs (l'exemple de La Colline à des Yeux ou The Grudge). Ici, Harris doit faire avec la répétition, mais il offre à son scénario des rebondissements, un final à couper le souffle qui surprend encore malgré une logique implacable après réflexion ! Tout comme [REC]2 qui va sortir sur nos écrans, on s'imagine à revoir des scènes déjà vues, de la répétition et presque à la limite de l'ennui. En attendant de voir la suite du chef d'œuvre espagnol, on peut dire avec un peu d'assurance que Jon Harris s'en tire sans trop d'égratignures. Les thèmes y sont, la peur est croissante, les lumières, plans et bruitages sont étouffants, et le film garde le brio de sa première partie.

Jon Harris passe derrière la caméra pour réaliser la suite de The Descent, un des chef-d'œuvres du genre de l'épouvante. Avec les même thèmes, un peu de répétition, mais tout autant de surprises, il réussit à scotcher quelque peu son spectateur, qui préfèrera encore la puissance du premier opus.

NOTE: 13/20