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Public Enemies, un film de gangsters avec Johnny Deep.

Trop attendu peut-être ? Public Enemies m'a déçu malgré la présence de Johnny Deep et l'histoire en elle-même : un film de gangster à base de braquages de banques dans une Amérique de la Grande Dépression.

 

Public Enemies est tiré d'une histoire vraie, celle de John Dillinger, un célèbre criminel, un braqueur de banques hors-pair, sorte de Robin des Bois moderne (avec quelques changements tout de même). Mais l'action de Dillinger est loin d'être légal, et du coup il devient « l'ennemi public numéro 1) aux yeux de John Edgar Hoover, le boss du Bureau d'investigation à l'époque, qui débauche Melvin Purvis, un des meilleurs agents fédéraux pour tenter de coincer Dillinger et ses acolytes.

 


 

Ce qui frappe directement dans ce film, dès l'entrée en matière, ce sont les décors. On va vite se rendre compte que Michael Mann s'est largement pris au jeu de reconstituer l'ambiance et le décor des Etats-Unis des années 30, à l'époque où la Grande Dépression sévissait, au lendemain du crash boursier. Et Mann nous sort un film de gangsters et de banques, en pleine crise économique aujourd'hui. Pur hasard, pourrait-on dire. Toujours est-il que le réalisateur de Heat, Sixième Sens ou Collatéral nous offre une réflexion intéressante sur le personnage mystérieux qu'est John Dillinger. Pour dire vrai, il est devenu une légende, et pour un criminel, il est loin d'être vu aussi négativement, même si le Bureau d'investigation va tout faire pour lui coller l'étiquette d'homme dangereux.

 

Pour interpréter le célèbre braqueur, qui d'autre que le fameux pirate Johnny Deep ? Regard profond, le jeu parfait, quoiqu'un peu prétentieux sur les bords, mais le charme avant tout, Johnny Deep captive son public, de quoi en rajouter sur la légende du braqueur. Derrière Deep, on retrouve Marion Cotillard, la frenchie d'Hollywood depuis le succès de La Môme, mais qui semble loin d'aller mériter un Oscar pour sa prestation, qui reste juste, mais classique. Le petit coup de cœur serait presque pour Christian Bale, discret mais efficace en agent fédéral, qui use de son intelligence pour coincer Dillinger.

 

Mais pour apprécier Public Enemies, il ne faut pas juste adorer Johnny Deep. Il faut aimer l'action, les flingues et les mitraillettes à gogos, les belles cylindrés Ford, et les scénarii complexes qui font le genre au cinéma. Oui car le scénario est bien le point faible de ce film : trop complexe, trop fouillis, on a vite mal au crâne en essayant de comprendre qui est qui pour qui. Certaines scènes sont longues, d'autres sont répétitives et assez caricaturales en tentant d'être réalistes. J'en suis ressorti assez sceptique, loin d'être convaincu que Johnny Deep a joué un de ses meilleurs rôles, et en plus avec un mal de crâne. Le réalisateur est trop resté centré sur ses personnages, à en perdre la tête, et à en perdre aussi le point central du personnage de Dillinger, trop peu mis en avant.

 

Moderne, avec de l'action, à la limite de devenir prétentieux sous les traits de Johnny Deep, Michael Mann offre un film de gangsters qui devrait assurément plaire aux amateurs du genre, tout en offrant un hommage presque trop bénéfique à John Dillinger, ce célèbre braqueur de banques des années 30.

LA NOTE: 12/20

 



09/07/2009
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