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OSS 117, encore plus piquant et plus drôle.

Toujours au plus haut niveau, OSS 117 nous a promis un retour fracassant, le deuxième opus de la saga OSS 117 est là, toujours plus drôle, plus insolent avec un Jean Dujardin au top, mais cette fois-ci le monde a changé. Coco et Cyprien peuvent aller dans le placard, OSS 117 reste le meilleur.

OSS 117 est à Rio, mais pourquoi ?

Douze ans après le Caire, Hubert Bonnisseur de la Bath est de retour pour une nouvelle mission dans le pays très exotique : le Brésil, ses plages, ses brésiliennes, ses hippies, mais aussi ses vices cachés. Il va devoir coopérer avec le lieutenant colonel du Mossad pour récupérer des bandes compromettantes pour la France et livrer Von Zimmel, un ancien nazi, au Mossad pour le juger en Israël. Des plages ensoleillées de Rio aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c'est une nouvelle aventure qui commence, et comme il le dit si bien : « Je suis une aventure».


Après Le Caire, Dujardin confirme à Rio.

On ne pouvait déjà pas en douter, mais il l'a encore une nouvelle fois prouvé, l'humour et la comédie (sérieuse, noire ou burlesque), c'est bien le domaine de prédilection de Jean Dujardin. Finie l'étiquette Brice de Nice, OSS 117 est dans toutes les têtes. Un personnage à lui tout seul, des dialogues, une rythmique, des sourires, un rire : Jean Dujardin est le parfait agent, caricatural à souhait, typique des anciennes décennies où il vit encore. Que ce soit les situations qui soient cocasses, les rictus de l'acteur qui peuplent le film, ou encore le scénario, tout prête à rire, même si encore une fois, ce ne sont pas des blagues de haut vol! C'est burlesque, c'est tordant, on rigole pour trois fois rien (la scène hilarante de la voiture, entre OSS 117 et Trumendous l'agent de la CIA par exemple), mais au final, il n'a pas grand chose de stupide, car tout colle : les blagues, l'ambiance, les dialogues, le scénario, les personnages. Et on obtient alors une excellente comédie.

Piquant et insolent, mais mieux qu'au Caire ?

On se souvient déjà ce caractère fort, trempé dans les remarques et les convictions de l'ancien temps, tout cela était déjà présent dans Le Caire, nid d'espions. A Rio, cette vision du meilleur agent français est encore plus visible, surtout quand il s'agit de parler du génocide juif et de la solution finale, de faire la différence entre Juifs et Musulmans, ou encore de voir le monde tel qu'il est aujourd'hui. Les convictions d'OSS 117 sont assurément archaïques, alors que ce dernier vit dans un monde qui change (lui-même le dit, même après 1968). Mais lui ne veut pas changer, car comme il dit si bien : « Changer le monde ? Quelle drôle d'idée ! Il très bien comme ça le monde, pourquoi le changer ?! ». Car oui, pour OSS 117, la parité féminine on ne connaît pas, on glorifie De Gaulle (légèrement vu comme une dictature à travers le personnage de Louise Monot alias Dolorès, le lieutenant colonel du Mossad).

Dénoncer les vices de la société.

OSS 117 derrière son regard moqueur est en fait une véritable critique de la société, et notamment avec ce qui l'entoure. On y critique la corruption, les méfaits de l'après-guerre, le communisme (vu comme une dictature), on dénonce aussi l'inégalité homme-femme, déjà vu dans le premier opus, mais ici c'est une vérité plus que criante. On voit une Israël qui se pose en victime de la guerre, revancharde de se montrer justicière (avec l'exemple d'Eichmann) et on évoque ce semblant de conflit qui est né en 1948 et qui oppose Israël et le monde arabe. En-dessous de tout cela, le film montre la marginalité à travers le mouvement hippie qui connaît un succès fulgurant dans les années 60, ou la pauvreté et la précarité des favelas face à la richesse des hôtels et du poids du tourisme dans l'économie brésilienne.

Un medley des phrases cultes.

OSS 117 – Trumendous

Sacré Hubert (Youbert avec l'accent) Kiss my ass ! – Oui, bah on va faire comme ça.

0SS 117 – Trumendous – Dolorès.

En gros pour faire simple, ils veulent faire l'amour et pas la guerre – Oh mais l'un n'empêche pas l'autre, j'ai toujours fait les deux, et jusque là, je n'ai jamais reçu de plaintes !

OSS 117 – Dolorès

« C'est pas moi.- C'est qui alors? - J'ai vu, je sais qui c'est mais je dirais rien ! »

OSS 117 – Dolorès.

« Une dictature c'est quand les gens sont communistes, qu'ils ont froid, qu'ils ont des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair »

OSS 117 – Dolorès.

« Attendez, c'est lesquels les Chinois qui étaient alliés aux Nazis? - Les Japonais?"

En mixant humour et vérité, Michel Hazanavicius nous offre une comédie brillante et réussie, en rupture avec celles récemment sorties.

Et vous qu'avez-vous pensé de ce nouvel opus ? Mieux que le premier au Caire ? Quelles sont vos phrases cultes du film ?

LA NOTE: 15,5/20

 



29/05/2009
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