Cine-emotions

My Own Love Song, pour l'espoir

Après son succès avec La Môme, Olivier Dahan revient dans le dramatique avec un cri d'espoir qui vise l'émotion dans My Own Love Song.

 

 

Jane est une ex-chanteuse, et sa vie semble bien pauvre depuis son accident qui lui offre une chaise roulante. Heureusement pour elle, il y a Joey. Et ce dernier réussit à la convaincre de faire un voyage jusqu'à la Nouvelle Orléans, avec notamment en secret la possibilité pour Jane de voir son fils. Un voyage commence alors, une nouvelle étape dans la vie de Jane…

 

Olivier Dahan est un habitué des choses esthétiques comme l'avait montré Le Petit Poucet en 2001, qui lui avait valu le ticket d'entrée chez Besson pour réaliser Les Rivières Pourpres 2. Puis il y a eu La Môme, ou la consécration d'un réalisateur qui sait diriger tout en sachant offrir un film de qualité. Avec My Own Love Song, il s'exporte outre-Atlantique pour raconter l'histoire d'une ex-chanteuse qui doit retrouver goût à la vie. Pour cela, il s'est entouré d'un casting oscarisé (avec la bande annonce, inutile de passer outre), avec Renée Zellweger qui incarne cette chanteuse handicapée à moitié dépressive (et qui tient plutôt son registre émotif) face à Forest Whitaker, un schizophrène qui lui aussi par moments réussit à toucher, même si sa prestation est beaucoup moins géniale. A évoluer dans ce registré beaucoup trop « eau de rose » où les deux mettent en valeur leurs problèmes, on risque vite de les taxer d'acteurs qui sur-jouent.

 

 

Olivier Dahan signe là un film esthétique, mais peut-être trop chargé, presque trop décalé, à vouloir trop paraître « film indépendant ». Par exemple, l'apparition de ces anges, ou de ces géants oiseaux sous forme de métaphores, tout cela n'a pas grand chose à faire ici. Sa réalisation un peu moyenne nous amène avec un scénario sans réelle surprise (à croire que la bande annonce a presque tout dit), à une fin prévisible et presque trop naïve. Car la naïveté est probablement le défaut principal de ce film qui n'arrive pas à apparaître crédible suffisamment longtemps pour convaincre son spectateur. On tente de se laisser bercer par certains moments plutôt émouvants, mais la flamme n'arrive pas à perdurer. On notera également que Dahan dans sa recherche de l'esthétisme s'est offert Bob Dylan pour la bande originale du film, ce qui explique par ailleurs la beauté de certains textes, dont cette fameuse seule chanson d'amour que va signer Jane, le personnage de Renée Zellweger. Poétique sûrement, ennuyeux aussi, My Own Love Song n'offre pas 1h45 réellement convaincante. Ce n'est pas faute d'avoir essayer.

 

En grand réalisateur qu'il est, Olivier Dahan se perd à vouloir trop en faire, avec un casting quatre étoiles qui n'arrive pas à être attachants. On se laisser sans trop y croire, et finalement l'ensemble paraît trop moyen pour suffisamment toucher. Cela manque probablement de matière…

 

NOTE : 10.5 / 20

 

 


MY OWN LOVE SONG - BANDE-ANNONCE VOST
envoyé par baryla. - Regardez des web séries et des films.


08/04/2010
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