Cine-emotions

Lucky Luke, le film qui endort plus vite que son ombre.

Jean Dujardin retrouve James Huth, son réalisateur de Brice de Nice pour le film Lucky Luke, une adaptation en hommage aux aventures du cow-boy de Morris et Goscinny.

 

Lucky John Luke est de retour à Daisy Town, la ville où il a grandit. Mais cette dernière a bien changé : les méchants font désormais la loi, entre corruption, beuveries et arnaques en tout genre, ils sèment la terreur. Mais il a une mission, celle de rétablir l'ordre à Daisy Town. Au cours de cette nouvelle aventure, « l'homme qui tire plus vite que son ombre » va croire les chemins de Billy the Kid, Jesse James ou encore Calamity Jane, Belle ou Pat Poker.

 

Une bande-annonce qui en dirait long sur un film ? Oui, cela existe et Lucky Luke en est une illustration parfaite. Elle rentre dans la classe de celle qui vous dispenserait d'aller sortir votre carte bleue ou vos billets pour aller voir son film en salle. En somme, elle aussi ennuyeuse, burlesque et lourde que son film. On sent le film à gros budget, ça sent les blagues à un dollar, le casting quatre étoiles qui aurait mieux fait de ne pas y être, bref la totale pour s'ennuyer. C'était le rêve de gosse de Jean Dujardin : interpréter Lucky Luke à l'écran, et non de se fourvoyer dans un navet du cinéma français.

 

Aucune haine ni autre contre le cinéma français, ceux qui me lisent savent que notre cinéma sait sortir de belles perles (et dans les deux sens), mais là niveau comédie on touche bien bas. On sourit avec parcimonie et encore si l'on est assez généreux dans l'effort. Quelques clins d'œil plutôt bien placés, des blagues et gags ultra prévisibles, et un final sans surprise, les plus négatifs vont diront, il fallait s'y attendre. L'action est longue, ennuyeuse, pas de stress palpable, et à force de vouloir trop bien faire par rapport à Morris et Goscinny, James Huth et sa bande s'enfonce dans un film bien trop bourratif. Le Petit Nicolas peut alors en rire…

 

 

Jean Dujardin en tête d'affiche, on s'en surprend encore ! Un des meilleurs comédiens autodidactes dont la scène française dispose, hilarant dans OSS 117, bluffant dans 99 frs ou encore dans son rôle prétentieux de Brice de Nice. Oui, Jean Dujardin devrait en décevoir plus d'un, et pourtant il essaye de donner de l'intérêt à son personnage. Mais il faut dire que les prestations de Michaël Youn en Billy the Kid ou Sylvie Testud en Calamity Jane ne font pas tout pour remonter le niveau. Seul Melvil Poupaud (Jesse James) ou Daniel Prévost (Pat Poker) s'en tire sans trop d'égratignures.

 

Petit point positif du film : le décor. On ne peut pas aller cracher dessus, c'est évident, c'est le point fort du film. Une mise en scène assez sympathique, qui colle parfaitement à la BD, mais en moins frappant. Mais cela n'arrive pas à rendre un scénario bien trop pauvre, un casting bien trop beau pour faire belle figure, et surtout cela ne rend pas hommage à la formidable BD de Morris et Goscinny. On pourrait même déconseiller d'aller voir le film en famille, on s'en passerait parfaitement, et on conviendrait avec une aisance déconcertante à lire la BD au coin du feu.

 

Assurément, Lucky Luke est très loin de l'efficacité redoutable de la BD de Morris et Goscinny, malgré un casting ambitieux et un décors de circonstance. Mais à la place, on obtient l'ennui, la caricature, la déception et un flop cinématographique. On aurait pu s'en passer !

 

NOTE: 7/20

 

 



22/10/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 38 autres membres