Cine-emotions

Robin Wright Penn à l'affiche d'un film de Rebecca Miller pour se lancer dans le sujet de la femme à 50 ans qui cherche à se découvrir, voici Les Vies Privées de Pippa Lee.

Pippa Lee est une femme bien rangée, de 50 ans, qui entretient un mari plus vieux qu'elle, qui se dévoue à ses enfants déjà adultes. Mais elle est lassée, sa sérénité s'effrite avec son âge, lorsqu'elle tente de comprendre qui elle est réellement. Elle redécouvre sa jeunesse trop troublée entre l'amour de sa mère et son adolescence sexe, drogue et rock'n'roll. Elle tente donc de se découvrir et un mystérieux jeune homme de 30 ans, lui trouve un sens à sa vie…

A la base, Les Vies Privées de Pippa Lee étaient plutôt destinées à devenir un roman pour Rebecca Miller, au début des années 2000, pour finir par devenir un film qui essaye de voir comment une femme tente de se construire une identité en regardant à la fois son présent et son passé. « J'en ai assez d'être une énigme, je veux que l'on me comprenne », c'est le cri de guerre tellement simple, mais intrigant, lancé par l'héroïne interprétée par Robin Wright Penn, une belle femme blonde de 50 ans qui semble se poser des questions sur elle-même et notamment sur son enfance tumultueuse (interprétée par Black Lively).

Rebecca Miller s'offre l'occasion de faire des flash-back, qui dans un premier temps ne tombent pas sous le sens. La première partie du film est assez lente, mais la seconde prend tout son intérêt, explosant en rythme et en émotion, là où enfin on cerne les personnages et on comprend la visée du film. Et on comprend aussi le titre, « les vies privées », qui font référence aux multiples vies vécues par Pippa entre sa jeunesse tumultueuse emprunte de liberté et l'amour oppressant de sa mère et cette femme enfermée mariée trop tôt avec un mari trop vieux. Mais elle a surtout oublié de vivre la sienne.

Un peu d'émotion, dans des moments où on ne l'attend pas forcément, et de l'humour quand il le faut. Un gros casting, dominé par l'ex-femme de Sean Penn, brillante, belle et touchante dans ce personnage. Elle est parfaitement secondée par un casting tout aussi sélectif, entre le mystérieux Keanu Reeves, le retraité Alan Arkin qui cache bien son jeu, ou encore Julianne Moore, une lesbienne très peace qui était devenue une image fascinante dans la jeunesse de Pippa Lee, lors de son passage chez sa tante. On note aussi dans le casting les présences de Black Lively, Monica Bellucci, Maria Bello (qui remplace Maggie Gyllenhaal ) ou Wynona Ryder).

Une belle fresque d'humour et d'émotion, portée par une magnifique Robin Wright Penn qui cherche sa propre identité, entre présent et retour dans le passé.

NOTE : 13/20