Cine-emotions

John Travolta et Denzel Washington se retrouve dans le métro, pour une prise d'otage digne d'une série B. Entre action et suspense, et mais aussi caricature et classique du genre, le film reste toutefois efficace.

La ligne Pelham 123 ne va pas vivre un jour comme les autres. Derrière les écrans et les micros, Walter Garber surveille le bon déroulement des choses. Mais il se rend compte que quelque chose ne va pas sur la ligne 123. C'est le début d'un cauchemar pour Garber, qui se retrouve en face à face avec Ryder, un homme habile et intelligent qui a pris en otage une rame de métro avec trois compères lourdement armés. Il réclame une forte rançon, sinon les otages mourront tour à tour…

Le scénario est très classique, un face à face alléchant entre John Travolta (auteur d'une performance intéressante) et Denzel Washington (4^ème collaboration avec Tony Scott), un habitué du genre. Une prise d'otage dans un métro à New York, ce genre d'histoire déjà vue dans le cinéma. En effet, L'Attaque du métro 123 est le remake d'un classique du polar urbain des années 70, Les Pirates du métro, réalisé par Joseph Sargent en 1974. Le suspense est sensé être présent, mais on va vite se rendre compte que tout est très prévisible jusqu'à la fin.

Si les performances actorales sont relativement bonnes, il semble que ce soit la façon de montrer la prise d'otage et le scénario qui posent réellement problème. Outre l'aspect classique, Tony Scott enchaîne les caricatures des personnages, entre le Maire de NY véreux, le négociateur relégué en second rôle inutile, ou encore les « terroristes » aux antécédents un peu spéciaux. Et tout ce joli monde cache bien des secrets que le scénario va desservir tout au long du film, quitte à se transformer en un film bavard.

Le rythme est bon dans l'ensemble, même si par moment, on imagine très bien Tony Scott en difficulté devant la difficulté à combler les trous. Mais les amateurs du genre devraient aimer ce thriller-polar à la photographie intéressante. Du coup, il y a un peu moins d'actions, mais surtout celle-ci est largement prévisible, avec une fin trop hollywoodienne, et à la longue, ça en devient lassant. Le film se laisse regarder, mais au fond, il est très loin d'être dans la classe « bon film », et pourtant Tony Scott nous a habitué à mieux (Top Gun, True Romance, USS Alabama, Déjà Vu).

LA NOTE: 12/20